Ukraine : que penser quand on déteste Poutine, l’OTAN, la guerre et nos dirigeants ?

L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe à l’initiative de Vladimir Poutine le 24 février dernier fait craindre un embrasement incontrôlé de l’Europe et fait resurgir le spectre d’une guerre totale sur le continent, voire d’une première guerre nucléaire d’ampleur. La classe laborieuse européenne et russe est malheureusement très concernée, malgré elle, puisque comme toujours, c’est elle qui se retrouve sous les bombes et c’est aussi elle qui est envoyée en chair à canon, bien qu’on ne lui demande jamais son avis avant le lancement d’aventures guerrières absurdes.  D’ici, pas toujours facile d’y voir clair. L’occasion de prendre un peu de recul et de remettre un peu de contexte dans ce foutoir meurtrier. 

Le pacifisme de la classe laborieuse : refuser de mourir et de tuer pour eux

En temps de paix le pacifisme est une valeur plutôt admise, plutôt valorisée car elle est abstraite et n’engage à rien. En temps de guerre, comme aujourd’hui, elle est une position très difficile à tenir car elle est toujours associée au choix à de la lâcheté, ou à la soumission à un ennemi. Appliquée à la situation actuelle, tenir une position de priorité à la paix, c’est prendre le risque d’être assimilé à un “poutinôlatre” voire, pour les plus élégants d’entre eux, à un “suceur de tyran”.

Il faut dire que le spectacle en direct de la guerre sur les réseaux sociaux et à la télévision créent des réponses émotionnelles très fortes, parfaitement normales, souvent d’empathie pour les victimes, et/ou de haine vis-à-vis des coupables, qui peuvent couper nos capacités de réflexion. Non pas qu’il faille avoir sur les événements du monde une analyse froide et cynique, mais les réflexes de violence (ou de peur) que génèrent chez nous des images de violence ne peuvent pas constituer une réponse politique à même de résoudre quoi que ce soit. 

Jean Jaurès, un “munichois” avant l’heure pour nos va-t-en-guerre ? 

Pourtant, le pacifisme appartient à la tradition historique du socialisme et du mouvement ouvrier. Elle fut la ligne tenue avant la Première Guerre mondiale et brillamment incarnée par Jean Jaurès, envers et contre tous, qui déjà était traité de traître à sa patrie, et qui fut assassiné par l’extrême droite. Malgré les millions de morts de cette guerre absurde, dont on sait qu’elle fut déclenchée dans l’intérêt des capitalistes et des impérialistes et en aucun cas dans celui des peuples, la lecture de ce conflit…

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Auteur: Rédaction Frustration Mag