Ukraine : rencontre avec le collectif Eco-Platforma

Pourriez-vous raconter dans quel contexte est né votre collectif ? Vous-êtes vous inspiré-es d’autres collectifs éco-anarchistes vous ayant précédé-es ?Igor : A la fin des années 2000, le mouvement anarchiste ukrainien comptait en son sein plusieurs groupes étudiants, anarcho-syndicalistes, antifascistes, anarca-féministes… Pourtant il y avait très peu d’initiatives noires et vertes (éco-anarchistes). Je connais seulement Vilna Zemlya (Terre libre) qui existait à Kyïv en 2012-2013… Vers chez nous, à Lviv et à Ternopil, il y avait aussi eu une initiative éco-anarchiste. Tout ça existait avant le Maïdan.

En 2012-2013 déjà, le mouvement anarchiste a traversé une crise majeure et beaucoup de projets ont cessé d’exister. Et à la suite du Maïdan, il ne restait plus qu’une poignée de petites initiatives. A Lviv, les anarchistes n’étaient presque pas représenté-es. Le mouvement existant était marqué par des scissions et des dissensions internes.

Dans l’ensemble, après le Maïdan, de nombreuses personnes s’intéressaient à la politique, mais n’avaient plus de collectif. Quelques militant-es de Tchernihiv, Dnipro et Kyïv, mais surtout de Lviv, se sont alors réuni-es pendant quelques jours pour discuter des perspectives d’organisation communes. Beaucoup étaient déjà impliqué-es dans des mouvements sociaux. Une partie voulait lancer une initiative pour promouvoir le véganisme et la défense de l’environnement. Dès le début, cette envie coexistait aussi avec une volonté de ne pas juste créer une initiative végane de plus, mais d’élargir la critique à l’anthropocentrisme et au capitalisme.

Ce projet a existé pendant un petit moment à Lviv, puis ses membres ont fait expérience des répressions plutôt liées aux actions écologistes. Une partie du mouvement s’occupait aussi des actions sociales, participant aux luttes des travailleur-euses et aux campagnes contre l’impérialisme russe. En…

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Auteur: dev