Ukraine, Russie, Syrie…Appréhender l'échiquier mondial. — Claude JANVIER

Relater tous les jours la guerre, comme font la plupart des journalistes des médias dominants en mal de gros titres et de sensations fortes, n’apporte aucune compréhension des véritables faits. Une minorité de politologues, d’écrivains et d’enquêteurs diffusent de très bonnes analyses, relayées dans les médias libres. S’informer est donc toujours possible, à condition de le vouloir et de reléguer les diffusions lénifiantes et soporifiques des journaux télévisés, de BFMTV et du reste du PAF – paysage audio visuel français—, à sa juste place qui est : la poubelle.

Malheureusement, la réalité est tout autre. La grande majorité des gens, hypnotisés et scotchés quotidiennement devant leur écran de télévision, sont devenus des machines à gober la propagande. Le drapeau Ukrainien flotte en haut à gauche des écrans TV, les artistes condescendants se mobilisent, les larmes de crocodile coulent à flots, les mairies font retentir les sirènes, et la Tour Eiffel s’est vu parée des couleurs bleue et jaune, grâce à Anne Hidalgo. La même qui avait fait éteindre le symbole de la France, le jour où Alep avait été libérée. Sans commentaires…

A part la valeur pédagogique débouchant sur le fait que beaucoup de gens ont appris à quoi ressemblait les couleurs du drapeau Ukrainien, l’esbroufe et le bourrage de crâne est total.

Dons pour l’Ukraine, pétitions en lignes, sollicitations dans les magasins, la machinerie humanitaire a enclenché le turbo et l’injection. L’Union européenne vibre à l’unisson ! Que c’est beau !

Nous aurions souhaité et nous espérons toujours la même ferveur intense, le même élan de fraternité, la même communion pour les massacres qui perdurent au Yémen – 377 000 morts–, au Donbass – 15 000 morts –, en Syrie – entre 400 000 et 500 000 morts -, et en Irak – 500 000 morts.

Mais rien, pas une ligne ou presque, pas de drapeaux qui s’agitent, pas d’artistes bobos déblatérant leurs compassions niaiseuses et sirupeuses, pas de BHL en visite, notre grand reporter de guerre, mais en studio, pas de dons, pas de soutien, pas d’élan fraternel, rien. Le néant total. Pire, à en croire la télévision à l’époque de l’invasion de l’Irak par les États-Unis et la coalition internationale, il n’y aurait eu que des « frappes chirurgicales ». Quelle ignominie !

La présence des bataillons nazis présents en Ukraine, totalement adoubés par le président Ukrainien et son gouvernement, sont minimisés par la « grande presse », dans une complaisance…

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Auteur: Claude JANVIER Le grand soir