Dans un déchainement tous azimuts de commentaires, d’analyses imprécatoires et d’argumentaires tortueux, « la guerre d’Ukraine » est élevée au rang d’une nouvelle guerre du Vietnam. Une armée de journalistes télé, entourés s’il vous plait de généraux, d’amiraux, de spécialistes en géopolitiques, des professeurs de Sciences Po, des pontes de l’IRSEM (Institut de Recherche stratégique), des géostratèges comme Gérard Chaliand, un géant de la discipline, une pléiade d’anciens ambassadeurs ayant exercé en Russie ou aux EU, et j’en passe. Tout ce beau monde, avec une impressionnante détermination il faut le dire, s’échine à nous en persuader : l’invasion russe, qu’est-ce que je dis, l’invasion de Poutine de l’Ukraine est une monstruosité comparable à celle que les Présidents étasuniens Johnson et Nixon menèrent l’un à la suite de l’autre avec une poigne d’incendiaires. Dans les images illustrant la comparaison point de B29 noircissant le ciel ukrainien, larguant par milliers des bombes tuant aveuglément tout ce qui bouge. Et point de comparaison possible entre Hô Chi Minh, le révolutionnaire communiste et Volodymyr Zelensky, humouriste et acteur de téléfilms. Et aussi homme d’affaires.
Pourquoi cette comparaison pour le moins burlesque pour ne pas dire absurde ? Que sous-tend-t-elle en termes d’objectifs politiques pour l’une ou l’autre partie en guerre ? Bref, quelle part de non-dit, d’arrière-pensées et de camouflage d’obscurs micmacs, insinue l’analogie avec la guerre indochinoise ?
La guerre n’aurait pas dû avoir lieu. Mais puisqu’elle a lieu, il est important d’en connaitre les données et le processus de mise en oeuvre.
L’implosion de l’Union soviétique en 1991 – merci Gorbatchev et deux fois congratulation Monsieur Eltsine –a mis fin à la guerre froide, en assurant un triomphe absolu de l’Occident capitaliste sur les pays communistes. Fini la lutte de classes donc, le système communisme étant mort à l’Est : maintenant les forces de la finance et de l’argent peuvent s’en donner à cœur joie et les chefs de « ce monde libre » dirigé par les EU, peuvent dormir tranquille : rien désormais ne menace l’Empire. Dans toute cette dynamique contre révolutionnaire, tous les anciens états de l’URSS sont devenus indépendants et capitalistes. Comme il n’y a plus averti et plus prévoyant que l’ordre de l’argent, l’impérialisme étasunien, en fin stratège, va installer pratiquement dans tous les anciens États…
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Auteur: Hassen BOUABDELLAH Le grand soir