Ultim Challenge: Thomas Coville, deuxième les larmes aux yeux

Usé, mais heureux. Le navigateur Thomas Coville (Sodebo) a franchi jeudi en 2e position la ligne de l’Ultim Challenge à Brest (Finistère), livrant lors de son arrivée bouleversante les émotions d’un marin-poète unique en son genre.

« Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme. » En larmes sur les pontons, Thomas Coville a dédié à son fils Eliott ces vers du poème « Invictus » de William Ernest Henley, que Nelson Mandela avait coutume de réciter en prison.

Après un périple de 53 jours, 1 heure et 12 minutes en mer, le skipper de 55 ans, aux traits tirés par la fatigue, a livré ses émotions toujours intactes après avoir parcouru la planète pour la 9e fois à bord d’un voilier, la 5e en solitaire.

« Il n’y a pas de vocabulaire, de mot assez fort. Il faut imaginer 52 jours où vous n’avez parlé à personne, vous n’avez rien vu, pas de visage et là tout vous submerge (…) je ne pensais pas que vous seriez là », a-t-il lancé au public réuni sur le quai.

Venus en pleine semaine malgré la pluie, les centaines de Brestois agglutinés le long des barrières de sécurité étaient nombreux à lancer des remerciements au marin « pour les moments partagées lors de sa course » grâce aux vidéos filmées depuis le bord.

« On a morflé « 

Comme Charles Caudrelier, vainqueur mardi de la première course autour du monde en solitaire sur des trimarans, Coville a également écrit l’histoire de son sport en bouclant un neuvième tour du monde, un record pour un marin français.

« Mon premier, c’était avec ce monsieur », a-t-il lancé la voix chevrotante à l’attention d’Olivier de Kersauson, sur le quai. « C’est lui qui m’a dit que…

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