Un autre grand flic mis en examen dans l’affaire Squarcini

« Le Squale », comme on le surnomme, n’a pas fini de nager en eaux troubles. Depuis 2016, l’ancien directeur du renseignement intérieur Bernard Squarcini a cumulé les mises en examen dans une affaire tentaculaire, où les juges l’accusent de « trafic d’influence », « exercice illégal d’agent de recherches privées », « atteinte à la vie privée », « faux en écriture publique » ou encore « détournement de fonds publics ». Le très sarkozyste Bernard Squarcini est suspecté d’avoir mis sur pied un véritable service de renseignement parallèle, non plus au service de l’Etat, mais au service d’intérêts privés. Et notamment ceux de son nouvel employeur à partir de 2012, le groupe de luxe LVMH


« Le Squale » tel que mis en scène sur son site web personnel

Pour le compte de l’empire du milliardaire Bernard Arnault, Squarcini a multiplié les barbouzeries, faisant notamment espionner le futur député François Ruffin, qui préparait un documentaire sur le PDG de LVMH. Le Squale a aussi fait surveiller de manière illégale les dirigeants du groupe de luxe Hermès, alors en conflit ouvert avec LVMH. A partir de 2012, il recourt toujours à la même méthode : activer son réseau. Squarcini a gardé tant d’amis à la DCRI qu’on pourrait se demander s’il en est jamais parti. Il sollicite régulièrement ses fidèles contacts à l’intérieur des services de renseignement ou de la police, afin de recueillir des informations confidentielles qu’il n’aurait jamais du avoir entre les mains et qu’il utilise ensuite au bénéfice du groupe LVMH. Plusieurs grands flics ou hauts commis de l’Etat qui ont renseigné Squarcini sont aujourd’hui inquiétés par la justice pour avoir rendu ces petits services pas très légaux. Parmi eux, un policier dont la presse n’a jamais évoqué bien qu’il a été mis en examen le 21 décembre dernier : le commissaire général Jean-François Lelièvre. 


Jean-François Lelièvre en 2012, alors qu’il était coordinateur des services de sécurité intérieure en Corse

Jean-François Lelièvre a travaillé à la DCRI aux côtés de Bernard Squarcini du temps où ce dernier était le maître-espion de Nicolas Sarkozy. « Le Squale » entretenait déjà une drôle conception du service de l’Etat, n’hésitant pas à se mettre au service d’intérêts privés comme ceux de Bernard Arnault. « Un jour de décembre 2008, je suis appelé par Pierre Godé (ndlr : le bras droit du PDG de LVMH, aujourd’hui décédé) qui me dit avoir besoin en toute…

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Auteur: Le Média