Un avenir très incertain pour les dernières vieilles forêts boréales

En parcourant la route Transcanadienne, on peut avoir l’impression que notre pays regorge de forêts, alors qu’épinettes, trembles, sapins et bouleaux défilent presque à l’infini.

Cet article fait partie de notre série Forêt boréale : mille secrets, mille dangers

La Conversation vous propose une promenade au cœur de la forêt boréale. Nos experts se penchent sur les enjeux d’aménagement et de développement durable, les perturbations naturelles, l’écologie de la faune terrestre et des écosystèmes aquatiques, l’agriculture nordique et l’importance culturelle et économique de la forêt boréale pour les peuples autochtones. Nous vous souhaitons une agréable – et instructive – balade en forêt !

Même si on peut voir quelques coupes forestières et traces de feux çà et là, l’idée que ces forêts puissent disparaître de nos paysages nous traverse rarement l’esprit. Mais la réalité pourrait bien être toute autre.

L’enjeu ne concerne pas tout à fait la perte des forêts, mais plutôt la perte des forêts intactes, soit des forêts où n’ont jamais eu lieu d’activités de récolte. Il s’agit d’un enjeu majeur, encore souligné par la conférence sur la biodiversité de l’ONU, qui s’est tenue à Montréal en 2022. Le Canada se retrouve d’ailleurs au 3ᵉ rang mondial pour la perte de ses forêts intactes. Un classement peu glorieux.

Les recherches que nous avons réalisées ces dernières années sur l’écologie des forêts boréales, ainsi que sur l’impact de l’aménagement forestier, démontrent toutefois qu’une attention toute particulière doit être apportée à la protection des vieilles forêts au sein des forêts intactes.

Vieilles forêts, une règle ignorée au profit de l’exception

Les feux sont la principale perturbation naturelle en forêt boréale. Bien qu’ils soient impressionnants,…

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Auteur: Maxence Martin, Écologie et aménagement forestiers, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)