C’était il y a seulement un mois. Le budget 2025 était enfin promulgué, au terme d’une préparation et d’un examen au Parlement totalement chamboulés. L’histoire de cette loi de finances, née dans la douleur, n’est cependant pas terminée.
Le gouvernement, comme les parlementaires, a depuis quelques semaines les yeux rivés sur son exécution au fil des prochains mois, et notamment sur le respect en ligne d’arrivée de l’objectif d’un déficit à 5,4 % du PIB, après plusieurs mois de violents dérapages. « Atteindre ces 5,4 % serait déjà en soi une réussite, quand on sait les dérapages majeurs, entre 2023 et 2024 », a estimé le président de la commission des finances du Sénat, Claude Raynal (PS), en ouvrant l’audition des deux principaux ministres de Bercy ce 19 mars.
Un déficit 2024 « potentiellement un tout petit peu inférieur » aux 6 % prévus
Amélie de Montchalin, la ministre chargée des Comptes publics, a commencé l’échange avec une relative bonne nouvelle. Le niveau du déficit 2024 devrait finalement s’atténuer par rapport aux prévisions de l’hiver. « La loi de fin de gestion et les derniers éléments nous laissent à penser que le déficit pourrait être un peu meilleur que prévu », a-t-elle précisé. Il devrait être, selon elle, « potentiellement un tout petit peu inférieur » aux 6 % du PIB inscrits dans le dernier texte budgétaire. Cela reste très éloigné du déficit de 4,4 %, qui…
Auteur: Guillaume Jacquot