Un cauchemar nommé Total

20 octobre 2020

Un cauchemar nommé Total

DES RÉVÉLATIONS ALARMANTES

Malgré les alertes répétées des associations ougandaises, tanzaniennes et internationales, Total poursuit ses mégaprojets à marche forcée.Il s’agit d’une part du projet Tilenga – forage et de l’exploitation de plus de 400 puits dont au moins 132 dans un parc naturel protégé en Ouganda -, et d’autre part de construire l’EACOP, le plus long oléoduc chauffé au monde, qui traversera l’Ouganda et la Tanzanie.

Le déploiement de ces projets pétroliers implique des déplacements massifs de populations, dont les droits sont bafoués avant même les premiers forages. L’accaparement de leurs terres a  bouleversé la vie de 100 000 personnes. Les sous-traitants de Total ont en effet pour tâche de faire déplacer les familles pour laisser la place aux puits et infrastructures des projets.

Selon les témoignages, des dizaines de milliers de personnes sont privées de leurs terres, avant même d’avoir reçu la moindre compensation. Cela fait plus de deux ans qu’elles se retrouvent donc sans aucun moyen de subsistance. Cela entraîne des situations de famine et de déscolarisation.

De nombreuses personnes dénoncent avoir subi des pressions et intimidations pour signer les formulaires de cession de leurs terres, et elles ne savent pas quand ni parfois même combien elles vont être indemnisées pour racheter de nouvelles terres et cultures.

Publication

Rapport

LE HARCÈLEMENT DES OPPOSANT·E·S

Les intimidations et pressions visant ceux qui osent dénoncer ces violations ainsi que les impacts négatifs des projets se sont également multipliées, comme le démontrent les témoignages des leaders communautaires Fred Mwesigwa et Jealousy Mugisha. Il étaient venus en France en décembre dernier pour dénoncer la situation sur le terrain : à leur retour en Ouganda, l’un a été arrêté…

Auteur: Marion Cubizolles
La suite est à lire sur: www.amisdelaterre.org