Le dévouement, l’ambition et l’inventivité sans limite et surtout sans budget de cette bande d’ados rappellent d’autres fanatiques du cinéma. Avec seulement un smartphone et quelques applications de montage gratuites, ils ont pu concrétiser leurs fantasmes, à savoir, devenir des cinéastes.
Comme ils le confient aux-mêmes, il convient de noter que le collectif a économisé, malgré tout, pendant un mois pour acheter le tissu vert pour faire leurs effets. Leurs productions sont également en proie à Internet et aux pannes de courant qui sont fréquentes dans leur lieu d’origine de Kaduna. Mais malgré les difficultés, le manque cruel d’argent, le résultat est là. Ils savent raconter des histoires.
À ce jour, ils ont filmé plus de 20 courts métrages sur un téléphone avec un écran brisé, monté sur un pied de microphone cassé qui a trouvé une nouvelle vie comme un trépied fait maison.Leur configuration simple va cependant s’améliorer (un peu), maintenant que le directeur de Nollywood, Kemi Adetiba, à l’attention d’un public beaucoup plus large, il a fait don de 5.800$ dans le cadre d’une campagne de financement.
Le court métrage post-apocalyptique ci-dessus a pris 7 mois à l’équipe pour le filmer et le monter. Les « stars » ont également fait de nombreux autres rôles hors écran : coordinateur de cascades, régisseur, accessoiristes, compositeur, etc, etc.
«Horreur, comédie, science-fiction, action, nous faisons tout», proclament « The Critics » sur leur chaîne Youtube, catégorisant soigneusement leur travail comme «des films et non des sketchs». La durée de leurs films a jusqu’à présent été dictée par l’imprévisibilité de leur situation wifi. Par exemple, « Chase », ci-dessous, dure cinq minutes et a pris deux jours à juste être…
Auteur : Anna Summer
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