Un collectif qui lutte contre la bétonisation du Grand Paris craint d'être expulsé

Affiche de la mobilisation des 13 et 14 mai 2023 à Zaclay

« Contestation susceptible de se radicaliser à court terme. » Voilà comment le ministère de l’Intérieur désigne le camp de Zaclay, ainsi que treize autres lieux de lutte sur une carte qui en recense 42. Ces « sites sous surveillance » ont été recensés par l’exécutif dans l’optique de la création prochaine d’une « cellule-anti-Zad », promise par Gérald Darmanin le 1er avril dernier.

Le camp de Zaclay, monté et occupé par le collectif contre la ligne 18 du Grand Paris Express, est installé sur des terres agricoles de Saclay depuis mai 2021. Et ce, dans le but de préserver « [c]es sols extrêmement fertiles, d’une qualité et d’un rendement exceptionnels, appelés à jouer un rôle vital dans la résilience de la métropole parisienne face aux chocs climatiques », souligne le collectif dans son dernier appel. Les occupant·es de Zaclay alertent : « dans le contexte déjà très urbain de l’Île-de-France », le projet impliquerait l’artificialisation de « 4000 ha d’espaces naturels et agricoles ».

« Une opération de communication »

La préfecture de l’Essonne a, depuis février 2022, engagé des procédures pour contraindre les occupant·es à quitter les parcelles. « Depuis bientôt un an, les agriculteurs accueillant le campement de Zaclay font face à des intimidations de la part de la préfecture », décrit le communiqué du collectif. « Depuis quelques semaines, le phénomène s’est accéléré avec la convocation des propriétaires du terrain ainsi que de plusieurs membres du collectif pour subir des interrogatoires de plusieurs heures à la gendarmerie ».

Le collectif « dénonce tout d’abord une opération de communication, destinée à diaboliser les luttes défendant des causes tout à fait légitimes et liées aux enjeux écologiques » et craint surtout une expulsion début juin et…

La suite est à lire sur: basta.media
Auteur: Nils Hollenstein