Un élevage intensif totalement démesuré dans le collimateur de L214


Avec 62 milliards d’individus mis à mort chaque année, le poulet est la viande la plus consommée dans le monde. La grande majorité de ces volailles proviennent d’élevages intensifs, où la maltraitance animale règne en maître. Dans une nouvelle enquête, l’association L214 dénonce un système qui pousse les éleveurs à s’agrandir toujours davantage, au mépris de l’environnement et du bien-être animal. Mais l’industrialisation des élevages comporte également des risques importants en termes de santé publique et de viabilité économique pour les éleveurs, comme le montre le cas de cet élevage du Pas-de-Calais, voué à « produire » 800 000 poulets chaque année.

62 milliards. C’est le nombre de poulets abattus chaque année dans le monde pour l’alimentation humaine, d’après les chiffres de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Notre consommation effrénée de produits animaux n’est rendue possible qu’au prix de la multiplication d’élevages intensifs toujours plus démesurés, où les conditions de vie sont désastreuses.

Depuis sa création en 2018, l’association de défense des animaux L214 lutte contre ce système, au travers de ses enquêtes qui révèlent les pratiques routinières et les dysfonctionnements d’une industrie qui considère et traite les animaux comme des marchandises. La dernière en date montre les coulisses d’un élevage intensif de poulets, dans le Pas-de-Calais.

Des animaux cloîtrés et maltraités

L’exploitation, qui compte actuellement 22 000 poulets, a fait une demande d’extension afin de multiplier par cinq la taille de son élevage. De 150 000, l’élevage passerait ainsi à plus de 800 000 poulets « produits » chaque année. L214 dénonce un projet démesuré, un calvaire pour les animaux, et une aberration économique. Les images dévoilées par l’association, tournées au mois de mars dernier, montrent en effet des animaux entassés à 21 individus par mètre carré. Ils ne quittent jamais le bâtiment dans lequel ils sont cloîtrés, et sont envoyés à l’abattoir entre 35 et 41 jours.

Durant cette très courte vie, ils se nourrissent essentiellement de maïs et de soja OGM, et se voient aussi fréquemment administrer des antibiotiques. Cette alimentation destinée à les faire grossir très vite, associée à la sélection génétique, entraîne de grandes souffrances pour les animaux. Les images de L214 montrent ainsi des têtes de poussins sur…

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Auteur: Mr Mondialisation