Un éleveur obtient la fermeture temporaire d’une antenne 3G et 4G

Seconde victoire pour la famille Salgues, éleveurs en Haute-Loire : dans une ordonnance du 23 mai, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a ordonné l’arrêt temporaire, pour expertise, de l’antenne 3G et 4G de Mazeyrat-d’Allier, soupçonnée d’avoir causé la mort d’une quarantaine de bovins.

L’histoire commence le 12 juillet 2021. Ce jour-là, l’opérateur Orange met en service un relais téléphonique comme les autres, installé à 250 mètres de la ferme du Coupet, où Frédéric, Yannick, Nathan et Géraldine Salgues élèvent un cheptel de quelque 200 vaches laitières.

Aussitôt, la production de lait s’effondre : de 4 200 litres en juin, Frédéric Salgues indique à France 3 qu’elle passe à 3 000 litres en juillet et à 2 500 litres en août. La traite des bêtes dure plus longtemps qu’à l’accoutumée – un « marqueur de stress », selon l’agriculteur –, et le taux de protéine de leur lait perd dans le même temps « trois ou quatre points ».

Ce n’est pas tout. De jour en jour, l’état du cheptel se dégrade : les vaches ne boivent ni se s’alimentent plus ; certaines se mettent à boiter, d’autres sont atteintes d’un bleuissement des yeux les rendant aveugles ; toutes se regroupent dans le coin du pâturage ou le côté du bâtiment le plus éloigné de l’antenne. 

Entre l’automne 2021 et le printemps 2022, une quarantaine de vaches et de veaux trouvent ainsi la mort sans raison apparente. Pour les Salgues, les pertes financières, croissantes, se comptent en milliers d’euros par mois.

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Consciente du lien de causalité entre la mise en service de l’antenne et les troubles de son cheptel, la famille d’éleveurs porte l’affaire devant le tribunal judiciaire du Puy-en-Velay (Haute-Loire) qui, en février 2022, se prononce en faveur d’une expertise. Première victoire.

L’expert judiciaire qui se rend alors sur les lieux procède à « toutes les analyses possibles et imaginables, que ce soit sur l’alimentation des bêtes, les vaccins, le contrôle de l’eau et du lait », sans parvenir à « [s]’expliqu[er] cette hécatombe », raconte Frédéric Salgues au journal Zoom d’ici.

Dans son rapport, le vétérinaire mandaté par la justice demande à ce que l’antenne soit coupée pendant « plusieurs mois », afin que le comportement et la vitalité des vaches puissent être évalués avant et après l’interruption…

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Auteur: La Relève et La Peste