Un été en Cisjordanie

Tout commence à l’aéroport de Ben Gurion . Je devais rejoindre Jerusalem par la gare qu’il abrite pour y rencontrer des palestiniens Jerusalemites, les écouter témoigner de leur situation, expliquer comment ils doivent justifier en permanence de leur existence pour ne pas perdre leurs quartiers, leur ville qui se fait progressivement coloniser par des personnes, en uniforme ou non, équipées de M16. La gare est à l’image de l’aéroport : moderne, cosmopolite, multiconfessionnelle et militarisée. En prenant le train, les teints bronzés par le soleil et les visages détendus par les activités de loisir disparaissent. Ils laissent place à des croyants chargés en symboles religieux et des militaires fournis en matériel de combat : L’ambiance festivalière, disruptive et progressiste de la capitale reconnue laisse place à la tension et à la suspicion palpable de la capitale revendiquée. Car oui, bien que sur le plan international, ce soit Tel-Aviv qui soit reconnue comme capitale de l’État hébreu, pour les différents gouvernements israéliens depuis 1949 il a toujours été question d’établir Jérusalem comme siège du gouvernement, avec toutes les crispations locales et internationales que cela peut entraîner. Quelques gouvernements étrangers sont venus appuyer cette décision, notamment les Etats-Unis et l’Australie, mais la quasi-totalité de la communauté internationale ne reconnaît pas Jérusalem comme la capitale d’un état et réserve un statut particulier à cette ville.

Ce que l’on observe à l’intérieur de la rame du train n’est qu’en fait un avant goût : Cette ville transpire la religion. La terre entière s’est donnée rendez-vous dans les rues de Jérusalem. On y croise des pèlerins de tous les continents et de toutes les confessions qui marchent dans les rues d’un Jérusalem Ouest très occidental, avec sa rue de Jaffa piétonne et pleine de petites échoppes, son tramway et son centre…

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Auteur: dev