Un festival pour résister au projet d'enfouissement de déchets nucléaires de Bure

« N’oublions pas : à ce jour, il n’y a pas de déchets radioactifs à Bure, ni aucune infrastructure pour les accueillir », rappellent les Burelesques. Le collectif, qui regroupe des associations locales et des habitantes du territoire, organise du 16 au 18 août la quatrième édition de son festival de résistance au projet d’enfouissement de déchets nucléaire.

Lancé en 1991 et contesté depuis plus de vingt ans, le projet Cigéo pourrait accueillir au moins 85 000 m3 de déchets nucléaires dits de moyenne activité à vie longue et de haute activité dans les sous-sols argileux de Bure (Meuse) d’ici 2035-2040.

Plus de la moitié de ces déchets sont déjà produits et entreposés en attente de la création du site. Début décembre 2023, le Conseil d’État a confirmé l’utilité publique du projet de stockage des déchets radioactifs, estimant que « les mesures destinées à éviter les impacts sur l’environnement et la santé humaine sont suffisantes et que l’exigence de réversibilité du stockage est respectée ».

Les opposants soutiennent au contraire que le délai durant lequel les déchets les plus toxiques doivent être conservés avant que les radiations ne retombent à des niveaux sûrs excède largement cent ans et hypothèque l’environnement pour générations futures. Ils dénoncent « une atteinte irrémédiable à l’environnement, et en particulier à la ressource en eau ».

Festival de résistance

La décision du Conseil d’État n’autorise cependant pas la création proprement dite du site. Une demande spécifique a été déposée en janvier auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire, et une réponse est attendue à l’horizon 2027. L’autorisation de mise en service est limitée à une phase pilote d’une dizaine d’années,…

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Auteur: Daphné Brionne