Wardi est un film d’animation sur une petite fille réfugiée palestinienne. Son réalisateur, le Norvégien Mats Grorud, a lui-même passé une année dans les camps palestiniens au Liban, et s’est inspiré de ses rencontres pour créer ce long métrage sensible sur un sujet rarement traité au cinéma.
Wardi est une palestinienne de onze ans qui vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père qu’elle adore, a été chassé de son village par l’armée israélienne en 1948, lors de la Nakba. Depuis, plusieurs générations de palestiniens subissent l’exil forcé dans ce camp. Un jour, Sidi confie à Wardi la clé de son ancienne maison, signe qu’il a perdu toute perspective de revoir sa terre un jour. La famille tente de lui redonner espoir…
Ce film est accessible, sensible, instructif. Mais il a un tort énorme : il humanise les palestiniens. Pire : il rappelle une vérité historique. Les palestiniens ne sont pas des sauvages terroristes, des monstres sans aucun autre but dans la vie que tuer gratuitement les israéliens.
À Gaza, au Liban ou en Syrie, des millions de palestiniens qui ont été expropriés sont déportés loin de leurs terres, volées par les colons israéliens. Depuis 1948, privés de leurs terres, ils demandent un «droit au retour», c’est-à-dire simplement revenir chez eux. Wardi apporte donc un élément qu’aucun média français n’évoque : le film rappelle l’origine même du conflit, les faits qui permettent de comprendre la situation actuelle. Bref, il détruit le narratif sur les affreux islamistes palestiniens responsables de leur sort, comme si la guerre avait démarré le 7 octobre 2023, alors qu’elle a en réalité commencé il y a 75 ans.
Ce film devait donc être projeté aux collégiens de Paris cette année dans le cadre d’un programme baptisé «#Collègeaucinéma». Mais un mail du rectorat est tombé le 12 octobre, à l’attention de…
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Auteur: B