Un « ISF climatique » pourrait rapporter 4,3 milliards d’euros par an à la France

Dans un rapport publié mardi 13 octobre, Greenpeace préconise de rétablir l’ISF en l’adaptant à l’impact climatique des plus fortunés afin de concilier justice sociale et environnementale. Cet impôt d’un nouveau genre pourrait ainsi rapporter 4,3 milliards d’euros par an à l’Etat français. Une proposition qui arrive au début de l’examen du projet de loi de finances pour 2021 afin de mettre en avant la responsabilité sociale et environnementale des ménages les plus aisés.

Avec son rapport nommé « L’argent sale du capital : pour un ISF Climatique », l’ONG Greenpeace est parti d’un constat irréfutable, chiffres clés à l’appui : plus on est riche, plus on pollue. En raison de leur consommation et de leur mode de vie, mais aussi de leur patrimoine financier, les 1 % les plus riches de la planète seraient responsables de deux fois plus d’émissions de CO2 que la moitié la plus pauvre. 

Avec l’aide du cabinet spécialisé Carbone 4 et de Carbon4 Finance, Greenpeace a analysé les données de l’INSEE et de la Banque de France sur la composition du patrimoine financier des ménages, pour les associer à des facteurs d’émissions. Les résultats sont sans appel :

En France, le patrimoine financier des 1% des ménages les plus riches est associé à une empreinte carbone 66 fois supérieure à celle des 10% les plus pauvres

D’après le rapport, le patrimoine financier des ménages soumis à l’ISF en 2017, avant sa suppression, était associé à l’émission annuelle de 97 millions de tonnes en équivalent C02 (tCO2eq). En 2017, les recettes issues des déclarations spontanées d’ISF en France s’étaient élevées à 4,2 milliards d’euros.

Selon les calculs de l’ONG et du cabinet d’experts, rétablir un impôt sur la fortune qui soit directement indexé sur les émissions de gaz à effet de serre (au niveau actuel de la taxe carbone : 44,6 euros / tCO2eq) induites…

Auteur: Laurie Debove
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