On va essayer de l’écrire simplement, sans trop céder à la colère – ni au dégoût. Ce dimanche 12 novembre 2023, à 9 heures du matin, Élisabeth Borne, principale collaboratrice d’Emmanuel Macron, a posté sur X (ex-Twitter) un message annonçant qu’elle participerait, à Paris, l’après-midi même, à la « marche contre l’antisémitisme et pour la République » à laquelle Yaël Braun-Pivet, présidente macroniste de l’Assemblée nationale, avait appelé quelques jours plus tôt (1).
On retiendra, pour mémoire que c’est le socialiste Olivier Faure qui avait le premier, quelques jours plus tôt, évoqué l’idée d’un tel défilé ouvert à toutes les forces politiques du pays.
Dans ce message, la Première ministre a écrit, je cite : « Je marcherai tout à l’heure pour les valeurs de la République et contre l’antisémitisme, car ce combat est vital pour notre cohésion nationale. Les postures n’ont pas leur place dans ce moment grave. L’absence de La France insoumise parle d’elle-même. La présence du Rassemblement national ne trompe personne. » Madame Borne savait donc, lorsqu’elle a rédigé ce post, que le Rassemblement national (RN) participerait lui aussi à cette marche – où, de fait, l’extrême droite française a défilé au grand complet, puisqu’Éric Zemmour, plusieurs fois condamné pour provocation à la haine raciale ou religieuse et bientôt rejugé pour contestation de crime contre l’humanité, en était aussi.
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Madame Borne, d’autre part, sait parfaitement ce qu’est le…
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Auteur: Sébastien Fontenelle