Un militant italien risque 12 ans de prison à cause d'une loi promulguée par Mussolini

Vincenzo Vecchi, condamné à 12 ans de prison par la justice italienne, sera-t-il extradé par la France ? Réponse ce vendredi 2 octobre, au tribunal d’Angers, où la justice française doit se prononcer sur la légalité des mandats d’arrêts européens qui ont abouti à son arrestation le 8 août 2019 en Bretagne.

Retour au tribunal, ce vendredi 2 octobre, pour Vincenzo Vecchi, dont l’Italie demande l’extradition. Accusé de « dévastation et pillage » lors des manifestations altermondialistes de Gênes, en 2001, Vincenzo Vecchi a été arrêté le 8 août 2019 en Bretagne, et incarcéré pendant trois mois près de Rennes. Libéré en novembre 2019, sur la base de l’irrégularité des mandats d’arrêts qui ont mené à son arrestation, il risque 12 ans de prison s’il est renvoyé en Italie. Une peine que son comité de soutien juge totalement disproportionnée. « Le délit pour lequel il a été condamné – « Dévastation et pillage  » – est issu du « code Rocco » promulgué par le régime fasciste en 1926 », décrivent les amis de Vincenzo. Quand à la notion de « concours moral », sur laquelle s’appuie par ailleurs la justice italienne pour condamner Vincenzo, elle implique que la seule présence à une manifestation permet sans autre preuve matérielle d’être condamné. « Autrement dit, Vincenzo a été condamné uniquement pour avoir manifesté et exprimé ses idées. »

Des accusations graves sans aucune preuve

Ce 2 octobre à Angers, où l’affaire a été dépaysée, la justice française doit se prononcer sur la légalité des mandats d’arrêts européens (MAE) qui ont mené à l’arrestation de Vincenzo Vecchi par la police française le 8 août 2019. Entré en vigueur en 2004, le mandat d’arrêt européen était notamment prévu pour faciliter l’arrestation des terroristes, des trafiquants d’êtres…

Auteur : Nolwenn Weiler
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