Un nouveau jeu vidéo qui s'inspire des zad

C’est un jeu vidéo qui « a fait grincer des dents » les responsables politiques culturels et gérants de grands studios. Caravan SandWitch a de quoi, avec ses valeurs prônant « l’inclusivité, le droit des travailleureuses, le droit des peuples à l’autodétermination, le droit des LGBT, l’antiracisme et l’écologie », comme le dit Adrien Lucas, cocréateur de Caravan SandWitch. Un jeu engagé, qui a remporté en mars deux prix aux Pégases, l’équivalent des César des jeux vidéo. Sur scène pour recevoir les prix de l’équipe, Émi Lefèvre, l’autre créatrice, a lancé une ultime tirade à l’adresse de la fachosphère : « On est fiers de nos valeurs, de faire des jeux “wokes” et on emmerde ceux qui veulent nous voir disparaître. »

Le ton est donné dès le début de Caravan SandWitch, qui plonge les joueurs et joueuses dans un monde qui se relève du capitalisme colonial. En arrivant sur la planète appelée Cigalo, nous explorons en van un monde au parfum d’été et aux couleurs pastel, inspiré des paysages provençaux avec des plages de sable fin et une roche crayeuse et ocre. Pourtant, le Consortium, « une espèce de grand patronat technofasciste du futur qui a absorbé le gouvernement », selon Émi Lefèvre, a laissé les stigmates technologiques d’une industrialisation s’appropriant les ressources.

« Cigalo est une démonstration du pouvoir de destruction de la nature par une exploitation capitaliste sans limites. Mais aussi de la résilience de celle-ci qui, dans la durée, reprend toujours le dessus », explique Adrien Lucas. C’est un îlot de résistance où se forment des alternatives, poursuit sa consœur, « et qui, dans sa façon de fonctionner, serait une espèce d’élan, de renouveau. L’utopie est à ses débuts ».

Ainsi, les habitants de Cigalo mettent en place une alternative au capitalisme du Consortium, en se garantissant une autonomie alimentaire par la…

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Auteur: Aurélien Simon