Un pépiniériste bio risque la faillite à cause de son voisin le maire qui profite de ses pouvoirs

À Luynes (Indre-et-Loire), la « Pépinière comestible » risque de devoir mettre la clef sous la porte. Davy Cosson, jeune paysagiste ayant récemment démarré ce projet de production de petits arbres fruitiers biologiques, est confronté aux entraves systématiques de son voisin, le maire, qui utilise ses pouvoirs d’élu pour empêcher les clients de parvenir jusqu’à l’exploitation. Un exemple qui en dit long sur la vulnérabilité des petits producteurs.

La Pépinière comestible, c’est le rêve de toute une vie. Après six ans d’études pour devenir paysagiste, quelques expériences dans des jardins ornementaux parisiens, un tour de France des fermes alternatives et plusieurs emplois de formateur, Davy Cosson a choisi de s’installer à son compte.

En 2019, il met sur pied à Luynes, près de Tours (Indre-et-Loire), sa première exploitation agricole, sur un terrain situé à la frontière de cette petite ville de 5 000 habitants et de Fondettes, au bord du ruisseau de la Grande Boire, dans une zone entourée de hauts arbres et de champs.  

Pour fonder sa Pépinière comestible, spécialisée dans la production de petits fruits (fraises, cassis, groseilles, myrtilles, etc.), d’arbustes fruitiers, d’herbes aromatiques et de légumes perpétuels, le jeune paysan s’est inspiré de tous les préceptes de la permaculture et de l’agroécologie. 

Sobriété : sans eau courante ni électricité, sa ferme dépend d’un puits, d’un bassin de rétention et de batteries longue durée. Autonomie : les semences et les boutures sont directement produites sur des carrés de culture de pieds-mères. Biodiversité : l’exploitation fonctionne en agriculture biologique et est labellisée Nature & Progrès, un cahier des charges très restrictif. 

« Le projet de base était aussi de monter une petite ferme pédagogique, nous explique Davy Cosson, d’accueillir des visiteurs, notamment scolaires, et de leur présenter de petits animaux. »

Apprentissage et transmission, donc, principes que le pépiniériste n’a pas encore pu mettre en œuvre, pourtant, à cause des restrictions liées à l’épidémie. 

Des arbres poussent à la pépinière comestible

En moins de deux ans, la Pépinière comestible, destinée aux particuliers, a su convaincre de nombreux habitants des alentours. Davy Cosson et sa collègue ont embauché des apprentis. Au temps le plus fort, ils étaient cinq à travailler sur la ferme.

« La première année, les choses se passaient plutôt bien,…

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Auteur: Augustin Langlade