Un peuple autochtone est forcé de fuir son île face à la montée des eaux, une première funeste en Amérique Latine

L’année prochaine, 1200 habitants de l’île de Gardi Sugdub (Panama) vont être contraints de quitter leur île. Ils seront les premiers résidents d’Amérique Latine à être déplacés par le gouvernement du fait de la montée des eaux. Les autochtones habitaient les lieux depuis plus de cent ans.

Si l’archipel entier de San Blas est menacé, la quasi-totalité de la population native de Gardi Sugdub doit d’ores et déjà quitter les lieux pour se rendre sur la terre principale panaméenne à cause de la montée des eaux nous rapporte le Wall Street Journal.

D’après Pragnaben Mohan, professeur d’informatique à l’école primaire sur l’île, aujourd’hui, lorsque la marée monte, l’eau pénètre dans certaines maisons et les résidents doivent déplacer leurs affaires en hauteur ou à l’étage, afin de les protéger.

L’eau atteignant également les classes, les enseignants et les élèves doivent quant à eux porter des bottes en caoutchouc pour traverser l’eau et se rendre sur place.

D’après le Wall Street Journal, le déplacement de ces 1200 habitants de la communauté de Guna est ainsi prévu pour l’année prochaine, et ce depuis une dizaine d’années, ils devraient ainsi trouver refuge dans des bâtiments modernes.

© Howard Koons

Gardi Sugdub est l’une des 365 îles de l’archipel de San Blas. Beaucoup sont inhabitées, mais 39 d’entre elles ont été colonisées par 30 000 Guna, il y a plus d’un siècle et demi, arrivés de Colombie et du Panama. 

Toutes les îles sont cependant menacées par la montée des eaux, et seront prochainement ensevelies. Les déplacements de populations concerneront ainsi de nombreuses communautés sur place. 

Selon Steven Paton, le directeur du programme de surveillance au Smithsonian Tropical Research Institut : 

« Sur la base des prévisions actuelles d’élévation du niveau de la mer, il est presque certain que dans les 20 prochaines années, les Guna devront commencer à quitter ces îles, et d’ici la fin du siècle, la plupart devront probablement être abandonnées. »

Le Panama et les îles des Caraïbes sont des régions particulièrement vulnérables au changement climatique, par leur faible altitude. Ils sont doublement menacés, à la fois par la fonte de la calotte glaciaire, mais également du fait de leur emplacement géographique, par les catastrophes naturelles telles que les cyclones, les tempêtes, les inondations, les épisodes de sécheresse, les glissements de terrain, etc. 

A terme, les…

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Auteur: Maïté Debove