Un policier tue sa collègue d’une balle dans la tête : trois ans de prison requis


Désarmer la police… pour protéger les policiers eux-mêmes ?


Le vendredi 9 février était jugé devant le tribunal de Bobigny le policier qui, en 2018, avait tiré en pleine tête sur sa collègue avec son arme de service au commissariat de Saint-Denis. La justice avait fait le choix de qualifier les faits «d’homicide involontaire».

Le policier avait l’habitude, depuis plusieurs années, de «jouer» avec son arme en menaçant ses collègues : «Il s’amusait à braquer des armes sur certains de ses collègues, ou à jouer devant eux avec ses pistolets sans cran de sécurité en leur assurant : le coup ne partira pas, le coup ne partira pas». Mais ce jour du 20 mars 2018, le coup est parti. La policière de 25 ans est décédée d’une balle en pleine tête. Le policier est également jugé pour la «mise en danger d’autres fonctionnaires par des manipulations d’armes imprudentes de 2015 à 2018».

Le policier mis en cause était responsable des entrées et sorties de matériel de l’armurerie. Devant l’IGPN, une de ses collègues le décrit : «Il se prenait pour un cow-boy, un super flic, il aimait bien rouler des mécaniques dans les couloirs du commissariat». Devant le tribunal, il reconnaît les faits tout en les minimisant, se justifiant derrière le «laxisme», répandu dans la police selon lui, «vis à vis des règles de sécurité avec les armes». Il déclare même qu’il s’agit de comportements déjà existants au sein de la police.

Cette affaire en est une parmi tant d’autres qui reflètent la profonde bêtise et la dangerosité de ces policiers, à qui l’on confie des armes létales. Et si l’affaire est aujourd’hui jugée devant un tribunal, l’aurait-elle été si la victime était une personne interpellée dans un quartier ? On en doute… Combien de personnes, avant cette policière, ont subi la violence de cet homme à qui on a laissé l’accès à des armes pendant plusieurs années alors qu’il ne…

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Auteur: B