Un putsch très vieille école, le poing à la rose

«Je rêêêêvaaaaiiiis d’un auuuutreeee mooonde…» Et oui, à Marseille
paraît qu’on vit une époque nouvelle : renvoyés au monde d’avant (le
printemps) les petites combines, le clientélisme, les gros bras et les coups
bas entre amis, la popol comme on disait, une pratique et conception de la
politique has been… Fini tout ça, Marseille c’est la modernité !
Désormais, place à la politique : la vraie, la grande avec un grand P, la
seule qui vaille, pour le bien de tous et l’intérêt général. Rien n’est plus
comme avant, puisqu’on vous le dit.

Collégialité pour pieds nickelés

Bon… Ça c’est beau, et c’est sur le papier. Mais, que voulez-vous, après
il y a le monde réel. Tenez, voilà une belle histoire : pour synthétiser,
une 1ere secrétaire fédérale du PS (qui n’est plus ce qu’il était mais reste
un joujou utile pour préparer les élections) envisage de passer la main. La
dame est désormais
députée européenne. Nora Mebarek a donc mieux à faire. Mais pas sans avoir auparavant,
organisé la succession. Il est alors question d’installer à la tête de la
Fédération PS Bouches-du-Rhône une direction collégiale. C’est pratique, ça
permet de neutraliser les ambitions et de garder la main. Mais ça ne plaît
pas à tout le monde, ce genre de demi-mesures. Et voilà qu’une équipe de
pieds nickelés décide de revivre à sa façon les plus belles journées de la
politique et du socialisme à la marseillaise. Désolé pour ceux qui pensaient
qu’aujourd’hui était devenu demain…

Tontons flingueurs

Nos compères vont donc organiser la prise de la fédé. Ils sont au moins 3,
selon nos infos : un adjoint du maire de Marseille (oui), un maire de
secteur (oui, oui) et le chauffeur d’un élu de (tout) premier plan (hé oui).
On ne sait pas s’ils ont pris un véhicule officiel, par contre. Et la belle
équipe de se lancer dans une opération digne des apparatchiks d’autrefois,
preuve que ce petit monde a été à (très) bonne école. Nous, ça nous rappelle
plein de choses. Ça a un petit air de prise du Petit provençal époque
Defferre en 1944, ou encore de ces flingues qui pointaient sous les vestes
aux plus beaux jours de
la fédération sous Guerini, quand il s’agissait de faire comprendre aux idéalistes (à la Arnaud
Montebourg ) qu’on n’allait pas laisser la place à cause d’un rapport non
consenti… Sauf que quand on monte au braquo, faut réussir son coup.

Dans cette histoire de bras cassés very old school, il est question
maintenant d’une plainte sur le point…

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Auteur: Blast info