Un rapport accablant recense les violences et discriminations contre les personnes LBQ+

« L’enlèvement de jeunes femmes dans le cadre de mariages forcés est une pratique courante au Kirghizistan », témoigne Liliya Ten. « Quand j’ai eu 18 ans, j’ai voulu quitter la maison. Mais ma mère m’a toujours dit : « tu quitteras cette maison avec un mari ou après ma mort ». Donc j’ai dû me marier. C’était une torture de partager un lit avec une personne qu’on n’aime pas vraiment. » Ces paroles sont tirées d’un rapport long de 211 pages publié par l’ONG Human Rights Watch. L’enquête intitulée « This Is Why We Became Activists », publiée mi-février, dresse une liste de dix domaines dans lesquels les droits des femmes lesbiennes, bisexuelles, queer et des personnes non binaires sont bafoués.

L’enquête, menée en 2022 et dans 26 pays à partir d’entretiens auprès de 66 activistes et autres acteurs de la lutte pour les droits des personnes LBQ+, s’attarde sur la problématique des mariages forcés, la protection des défenseurs des droits humains, mais aussi les questions liées au logement, à la liberté de circulation, aux droits parentaux, d’asile, de santé et d’accès à la justice.

40 % des pays dans le monde limitent par exemple les droits fonciers des femmes : il est donc beaucoup plus difficile pour deux femmes de commencer une vie ensemble, si ni l’une ni l’autre ne peuvent hériter d’une terre, la posséder ou y accéder. Le rapport recense également les actes de violences basés sur l’expression du genre ainsi que les discriminations au travail, notamment dans les pratiques d’embauches.

L’ONG souligne par ailleurs la rareté des études à ce sujet, la plupart des enquêtes qui portent sur les restrictions des droits des femmes présument de l’hétérosexualité et de la binarité de genre des personnes investiguées.

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Auteur: Maÿlis Dudouet