Un rapport gouvernemental pointe les dérives du e-commerce


C’est l’un des seuls secteurs qui a tiré outrageusement bénéfice de la crise sanitaire : le commerce en ligne a connu un développement fulgurant ces derniers mois. Mais ce marché, mené par des entreprises parfois peu scrupuleuses comme Amazon ou les milliers de fausses boutiques de dropshipping, n’est pas sans poser problème. Pour mieux cerner les conséquences sur l’environnement et sur l’emploi de la croissance du e-commerce, le gouvernement français a commandé un rapport. L’objectif : pointer les dérives de ce secteur d’activités, et proposer des mesures pour l’encadrer. Aujourd’hui plus que jamais, l’intervention de l’État est d’une importance capitale pour réglementer le secteur et éviter que des millions de français ne soient manipulés dans un intérêt commercial.

Dernière polémique en date pour Amazon : la mobilisation inédite auquel la firme fait face de la part de ses employés qui réclament des conditions de travail soutenables. Régulièrement pointé du doigt pour ses pratiques managériales délétères, le géant du e-commerce a pu acquérir sa position dominante en s’affranchissant d’une série de règles et de considérations écologiques et sociales, comme nous l’expliquions dans cet article. Amazon continue pourtant d’afficher des bénéfices presque indécents, à l’heure où de plus en plus d’entreprises se voient contraintes de fermer leurs portes. Mais le géant du e-commerce est bien loin d’être le seul à poser problème.

Un document qui aurait pu ne jamais être publié

Si toutes les entreprises du e-commerce ne sont fort heureusement pas aussi dommageables qu’Amazon, la croissance démesurée du secteur cache de nombreuses externalités négatives. C’est ce que révèle le rapport Pour un développement durable du commerce en ligne, commandé par différents ministères dont celui de la Transition Ecologique pour faire le point sur le sujet et émettre des propositions de réglementation. Si ce document semble essentiel, en plein débat sur la Loi Climat et Résilience, il aurait pu ne jamais être publié, comme le révèle Actu-Environnement.com, citant le député Matthieu Orphelin qui déclarait le 8 mars dernier : « selon mes informations, ce rapport a été rendu il y a 15 jours aux sept ministres commanditaires mais Bercy s’oppose aujourd’hui à sa publication ». Ce rapport s’opposerait-il aux valeurs de la start-up nation 2.0 ?

La croissance du e-commerce cache de nombreuses externalités négatives. S. Straho on Unsplash

Depuis son…

La suite est à lire sur: mrmondialisation.org
Auteur: Mr Mondialisation