Un Robin des bois à l'envers : le RN prend aux pauvres pour donner aux riches

Le vote du budget, en octobre 2024, a révélé les priorités du Rassemblement national quant à la fiscalité. Le parti, qui se présente comme défenseur des classes populaires, se montre, dans l’ambiance feutrée de l’Assemblée nationale, très généreux avec les riches.

S’agissant de taxer les plus fortunés, le parti s’est opposé à la hausse de la progressivité de l’impôt sur le revenu (qui ferait augmenter les impôts des plus aisés), à la suppression de l’abattement fiscal sur les dividendes comme au rétablissement de l’impôt sur la fortune. Et, lorsqu’il est question de pérenniser dans le temps la contribution sur les plus hauts revenus, un impôt supplémentaire avec un taux minimal d’imposition de 20 % pour les plus fortunés (qui gagnent plus de 250 000 euros par an, soit les 0,1% les plus riches), le RN s’abstient.

Des mesures pro-riches : voici ce qu’a voté le RN à l’Assemblée nationale sur le budget

En revanche, le Rassemblement national a choisi de voter pour la suppression de l’avantage fiscal des intermittents du spectacle (proposée par Éric Ciotti). Pourtant, ces travailleurs ont un « revenu net moyen […] de 1875 euros mensuels, soit 800 de moins que le salaire net moyen », rappelle en séance Emmanuel Maurel, élu de Gauche républicaine et socialiste (GDR).

« Quand il s’agit en général de s’en prendre aux plus précaires, ils le font, souligne auprès de Basta! la députée Marianne Maximi, membre de la commission des finances. Ils sont sur la même ligne que le gouvernement au niveau libéral – pour faire en sorte que les collectivités aient moins de moyens de fonctionner ; sur les baisses de budget… Ils reprennent l’austérité à leur compte. »

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Auteur: Emma Bougerol