Dans L’eau des deux rivières – Àngel, Patrick Fornos orchestre l’éveil magnifique des consciences révolutionnaires dans une petite cité ouvrière de la Catalogne des années 30.
La Guerre civile espagnole. En général on connaît. On situe. Le Languedoc particulièrement, garde des traces vivantes du terrible exode des Républicains en janvier 1939. Cette mémoire, pour lui directement familiale, le Montpelliérain Patrick Fornos l’entretient. Il est d’ailleurs l’un des animateurs du Cercle culturel et politique Ascaro Durruti – essentiellement une bibliothèque anarchiste, lieu de conférences, située rue Henri René, tout près de la gare Saint-Roch (Ascaro Durruti fut une des figures les plus emblématiques de la révolution libertaire espagnole, et du camp anarchiste dans la guerre civile antifasciste).
Patrick Fornos est médecin de ville (lire ici notre entretien dans Le Poing). Il est également écrivain : « Ce choix de m’y consacrer à mi-temps a constitué une forme d’engagement, une manière très personnelle de résister à la voie toute tracée du succès professionnel. Ecrire, c’est courir le risque de l’échec, c’est la patience de plusieurs années avant d’être un peu reconnu » raconte-t-il, lorsqu’on le rencontre à l’occasion de la parution récente de son dernier roman, L’eau des deux rivières – Àngel, aux éditions Balzac.
Situons d’abord les deux rivières dont il s’agit : deux cours d’eau qui se rencontrent à l’endroit où s’est élevée – dans le roman – la petite cité rurale, mais également industrielle, de Santa Coloma de Farners, en Catalogne espagnole. Leurs eaux convergentes nourrissent l’économie agricole d’une part, autant qu’elles seront bénéfiques à l’activité des manufactures textiles d’autre part, qui firent la prospérité de la riche province d’Espagne. De l’un à l’autre de ces activités humaines, une mutation sociale opère….
Auteur: Le Poing
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