Un virus ? Quel virus ?? — Lecteur

L’homo sapiens est incontestablement l’espèce qui a le plus exploité son environnement. En quelques dizaines de milliers d’années, nous sommes passés de chasseurs-cueilleurs à des individus vivant dans des sociétés de plus en plus dépendantes de notre technologie. Ces dernières décennies ont vu d’importantes avancées scientifiques affiner les connaissances médicales, permettant la compréhension de nombreux phénomènes physiologiques. En particulier, la biologie moléculaire a permis la mise en évidence de nombreux processus génétiques impliqués dans diverses pathologies (cancers, maladies héréditaires, maladies infectieuses, etc….). Aujourd’hui, suite à la syndémie de COVID-19, rares sont les humains qui n’ont pas entendu parler de virus, voire même du récepteur du SARS-CoV-2, ACE2, reconnu par la protéine de pointe « Spike ».

Cette nouvelle familiarité avec les virus à ARN, associée aux messages souvent alarmistes des politiciens sur la dangerosité potentielle de la maladie, a fait que nous connaissons désormais tous la capacité qu’ont les virus à ARN d’évoluer. Nous semblons être arrivés à un stade où, quand un pic épidémique disparaît, nous sommes tous dans l’angoisse de l’attente du variant suivant, qui risque cette fois-ci d’être « le bon ».

Cette peur récurrente n’est possible que parce qu’elle est entretenue socialement et médiatiquement, et parce que nous sommes tous devenus (un peu…) « virologues », et que nous comprenons les fondements de la dangerosité présentée comme extrême du SARS-CoV-2, qui nous est répétée en boucle. Dangerosité nécessitant donc les messages alarmistes diffusés. Cela semble une boucle sans fin, parce que nous « savons » ce qui se passe. Cependant, ce nouveau « savoir » est parcellaire, incomplet. La vision que nous avons est tellement focalisée sur la COVID-19 que nous ne réalisons pas à quel point ce virus n’est que l’un des très nombreux « voisins » de notre environnement quotidien. Nous ne réalisons pas que, comme tout autre être vivant, ce virus interagit avec ses hôtes, et participe même à notre évolution et adaptation dans le biotope global qu’est notre planète.

Le virus ? Oui, mais lequel ?

Un consortium international de chercheurs vient de publier un article dans la très respectée revue Nature. A la lumière des diverses épidémies ayant affecté l’humanité au cours du siècle passé (Grippe espagnole, SIDA, SARS, MERS, Ebola, COVID-19), ils ont décidé de clarifier ce que l’on…

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Auteur: Lecteur Le grand soir