Un « vrai » Livret Développement Durable et Solidaire donnerait 121,8 milliards d’euros à des projets vertueux

Pour un collectif d’associations et d’entreprises, le Livret Développement Durable et Solidaire n’en porte que le nom et cela doit changer. Les préconisations de la Convention Citoyenne pour le Climat n’ont jamais été prises en compte par le gouvernement et un constat amer émerge : aujourd’hui, le LDDS ne finance que trop peu la transition écologique et sociale. Dans cette tribune, que La Relève a co-signé, le collectif propose que le gouvernement régule ce livret pour que 100% de ses fonds soient utiles. Il est actuellement détenu par 24,2 millions de Français pour des encours d’environ 121,8 milliards d’euros fin 2020.

« Dans le cadre de la prochaine loi de finances, nous proposons que le gouvernement régule le livret de développement durable et solidaire, pour que 100% de ses fonds soient utiles à la transition sociale et écologique, contre seulement 12 à 21% aujourd’hui. 

Lors du Climate Finance Day de 2017, le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire déclarait que :

« l’épargne réglementée, qui est l’épargne populaire par excellence, doit porter un engagement pour le climat ».

Parmi l’épargne réglementée, qui comprend le livret A, le livret d’épargne populaire et le livret de développement durable et solidaire (LDDS), ce dernier devrait naturellement être le fer de lance de cet engagement. Ces produits sont en effet les seuls pouvant être réellement régulés par l’Etat, et donc dirigés vers des objectifs clairs comme la transition écologique ou l’intérêt général.

Le LDDS est ainsi le candidat parfait : facile à souscrire, garanti et liquide, il est détenu par 24,2 millions de Français pour des encours d’environ 121,8 milliards d’euros fin 2020. 

La Convention Citoyenne pour le Climat ne s’y était pas trompée, en proposant que « l’utilisation de l’épargne réglementée gérée par la Caisse des Dépôts et les banques finance des investissements verts. »

Cette préconisation n’a jamais été prise en compte par le gouvernement et un constat amer émerge : aujourd’hui, le LDDS ne finance que trop peu la transition écologique et sociale, malgré une dénomination qui le laisse penser. 

Pour bien comprendre pourquoi, il faut se pencher sur son fonctionnement. Les réglementations sont communes entre le livret A et le LDDS, malgré des objectifs différents. Le livret A est, historiquement, un produit destiné à permettre le financement par la Caisse des Dépôts du logement…

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Auteur: La Relève et La Peste