Une association refuse de signer la Charte de laïcité imposée par le maire de Montpellier


Extrait d’une affiche de l’association Saudade

Les membres de Saudade cultivent la diversité culturelle. Imposer la laïcité, projet sur lequel Michaël Delafosse rejoint le gouvernement, leur semble un dévoiement de son principe même, d’esprit discriminatoire. D’autres associations, très laïques, pourraient suivre.

Réunie en assemblée générale, l’association montpelliéraine Saudade avait rédigé une déclaration de principe, en date du 17 décembre 2020, refusant le « Contrat d’engagement républicain » qui est au cœur de la loi contre le séparatisme (rebaptisée loi de renforcement des principes républicains). Puis, dans le cadre de ses démarches de demandes de subventions, elle choisissait la date symbolique du 24 décembre (veille de Noël, fête très chrétienne, gratifiée de l’unique exemption au couvre-feu sanitaire), pour adresser un courrier à Michaël Delafosse, maire PS de Montpellier).

Dans le même esprit, cette lettre annonce et argumente le refus de l’association Saudade de souscrire à la Charte de laïcité, mise en place à l’échelon local par la municipalité. Cette Charte soumet l’accès à des subventions municipales à un critère de respect de certaines règles et usages censés découler des principes de la laïcité (tels le respect de l’égalité hommes-femmes, le maintien des activités religieuses à l’écart des activités associatives, etc).

Dès septembre 2020, un appel était lancé à Montpellier par la Libre-Pensée, des membres du PCF (pourtant membre de la majorité municipale), des syndicalistes, qui dénonçaient cette charte comme un dévoiement de l’esprit même du principe de laïcité. Celle-ci ne saurait constituer une opinion à laquelle adhérer – encore moins de force – mais est un cadre universel qui fonde le socle républicain, imposant à l’État de se tenir à l’écart de toute approche religieuse. Ses opposants de…

Auteur: Le Poing
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