Une coalition française lutte contre 55 projets routiers coûtant 13 milliards d’euros d’argent public

Avec l’interdiction des véhicules thermiques à partir du 1er janvier 2035, on pourrait croire que le gouvernement investisse massivement dans les transports publics. Au lieu de cela, 55 projets routiers sont en cours de création en France, pour une dépense de 13 milliards d’euros d’argent public. Face à cette aberration sociale et environnementale, 25 collectifs ont manifesté ce weekend dans toute la France. Nous publions aujourd’hui leur demande de moratoire sur les projets routiers, soutenue par de nombreux élus.

Les 17 et 18 décembre, plus de 20 collectifs ont investi les ronds-points partout en France, pour dénoncer les dizaines de projets d’extension routiers qui pullulent partout en France à l’heure de l’urgence climatique. A l’origine de cette manifestation nationale : la Déroute des Routes.

La coalition « La Déroute des Routes » est née en janvier 2022, lorsque plusieurs collectifs en lutte se sont rassemblés pour créer une coalition interluttes contre les projets routiers destructeurs. Nous avons publié en mai un appel à coalition des luttes routières, et nous sommes rencontrés le week-end du 21 et 22 mai à Montpellier et à Rouen. Aujourd’hui, 50 collectifs unissent leurs forces pour résister face à des projets climaticides.

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Nous nous adressons aux député·es et aux sénateurs·trices, pour soutenir nos luttes en portant au Parlement la proposition d’un moratoire sur tous les projets routiers, mais aussi aux citoyens via une pétition.

55 projets routiers sont actuellement contestés, partout en France, par des collectifs et des associations. Une enquête publiée par Reporterre en mai révélait que le coût total de ces projets représente actuellement un gaspillage de 13 milliards d’argent public, engagés dans le fret routier et le bétonnage de terres agricoles et naturelles. Cela équivaut à la moitié du « trou de la Sécurité Sociale ».

Nos collectifs se mobilisent pour demander que l’argent public soit utilisé par l’État pour engager de véritables politiques publiques de transports collectifs et doux, et de transport de marchandises par le rail et le fluvial pour cesser la surenchère routière qui nous conduit droit dans le mur.

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Auteur: La Relève et La Peste