Oui il faut investir dans les services publics, mais attention il faut contenir nos dépenses. Oui il faut taxer, mais attention il faut attirer les investisseurs étrangers. Oui il faut augmenter les salaires, mais attention à la productivité, à la valeur ajoutée, au patronat qui pourrait partir ailleurs. Bref, tout ce pragmatisme, cette raisonnabilité, ce « oui mais il faut faire avec les contraintes extérieures »… tout cela est lié à un mot : la compétitivité.
On doit être compétitif : on doit être plus productif, moins cher, toujours moins cher, alors il faut travailler plus, plus longtemps, on doit coûter moins cher à la société…
Et si ces politiques de compétitivité qui apparaissent, et sont vendues, comme indispensables et avec lesquelles nous devons composer depuis 30 ans nous menaient finalement droit dans le mur ?
Benjamin Brice détaille les échecs et dommages collatéraux des politiques de compétitivité menées par les différents gouvernements, à gauche comme à droite, depuis plusieurs décennies en France. Le déficit commercial français est bien plus élevé que ses voisins ; c’est-à-dire qu’on n’importe beaucoup plus qu’on n’exporte. Et ces politiques ne résolvent absolument rien, pourtant les décideurs y restent accrochés. La désindustrialisation provoque des dégâts sociaux et écologiques considérables. Le pouvoir reste obnubilé par les contraintes extérieures quand d’autres contraintes – sociales, écologiques, géopolitiques – deviennent urgentes.
L’auteur montre en quoi les politiques de compétitivité, qui poussent à l’austérité dans les services publics, réduire le coût du travail, délocaliser, coûtent au final très chères au pays. Il revient aussi sur Emmanuel Macron et sa « réindustrialisation », avec ses nombreuses limites. « Il faut une véritable révolution » concernant la sobriété et la relocalisation, explique Benjamin Brice.
Il y a un véritable réel enjeu de classe à…
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Auteur: Le Média