Aujourd’hui, on décide d’écrire ce texte pour raconter ce qui s’est passé, de notre point de vue (et de pas laisser la justice, les médias et les fachos raconter leur seule version). On a envie que les infos circulent, dans ce contexte répressif qui n’est pas nouveau mais qui s’accélère, histoire que tout le monde puisse mieux se préparer. Et aussi pour remercier toutes les personnes qui de près ou de loin nous ont apporté leur soutien et leur solidarité !
L’arrestation et la gardav’
L’alarme a sonné, la BAC est arrivée en 6-7 minutes. Ils nous ont demandé de sortir, on a refusé dans un premier temps, et on a vite changé d’avis. On était à l’étage et on a préféré descendre pour éviter de se les taper dans les escaliers, puis on a tenté de sortir. On s’est rendu.es compte qu’ils nous bloquaient à l’intérieur. Quand ils sont entrés, comme trop souvent, ils ont tasé et tapé certain.es d’entre nous, nous ont aligné.es, insulté.es, humilié.es, puis embarqué.es.
On a été placé.es en GAV pour violation de domicile et dégradations volontaires en réunion. La suite logique, photos et vidéos prises de nous dans le couloir (qui ne sont pas toutes exploitables), demande de décliner nos identités et de prendre nos empreintes (on refuse tout.e.s), fouille et mise en cellules individuelles. On était sept dans une partie des geôles et la huitième personne isolée de l’autre côté. Les auditions tournent court sans réponses aux questions posées.
Là, ce qu’on retient c’est qu’il faut pas hésiter à insister pour voir la médecin dans un bureau (et pas dans le couloir), à lui demander des anxio et antidouleurs et aussi des kits d’hygiène aux keufs.
La prolongation et la prise forcée d’empreintes
Après 24h de garde à vue, on est prolongé.es pour 24h de plus. On est emmené.es chacun.e notre tour pour un nouvel entretien avocat, durant lequel on est prévénu.es que nos empreintes vont…
Auteur: IAATA