Une ingénieure déchire son diplôme contre l’industrie des armes

Le 30 avril 2022, des ingénieur·es diplômé·es d’AgroParisTech appelaient à bifurquer. L’emballement médiatique qui s’en est suivi a mis en lumière le phénomène de désertion de l’ingénierie. Depuis, des collectifs comme les Désert’heureuses organisent l’après, et les désertions se poursuivent. Le 13 décembre 2024, c’est Marie Bernard qui déchirait son diplôme. Tribune.

La 13 décembre 2024, Marie Bernard déchirait son diplôme d’ingénieur lors de sa cérémonie de remise de diplôme après cinq années d’études à l’Institut d’Optique Graduate School. Elle explique son geste.

La recherche scientifique sert l’industrie de l’armement

La France vend des armes à des dictatures et des États génocidaires. On peut choisir de refuser ce diplôme. Vos salaires viennent de la mort. Organisons-nous contre les génocides en cours.

D’une part, l’industrie de l’armement est insidieuse dans les écoles d’ingénieurs. Les partenariats sont cachés, et nombreux sont celles et ceux qui se retrouvent à faire de l’armement sans en être conscients. Dans le campus Paris-Saclay, notre « Silicon Valley française », les industries d’armes se retrouvent en face des établissements publiques et sont omniprésents dans la recherche. Les contrats des mécénats d’établissements publiques restent secrets. Quels sont les montants, les conditions et les contreparties ?

D’autre part, l’industrie de l’armement française n’œuvre pas que pour sa défense : la France est le deuxième pays exportateur d’armes du monde. Nos plus gros clients : Inde (29%), Qatar (17%), Égypte (6.4%). Ce sont 3 États autoritaires, voire des dictatures. Les paroles critiques du gouvernement sont censurées et arrêtées de manière arbitraire. En Égypte, la torture est utilisée contre les opposants politiques.

Autre client : Israël. Cet État commet un génocide…

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Auteur: Mr M.