Une « attaque contre la démocratie ». Telle est la substance des messages de soutien envoyés à Marine Le Pen par de nombreux leaders d’extrême droite occidentaux ou des autocrates du monde entier, des nationalistes flamands jusqu’au Kremlin de Poutine, en passant par le Hongrois Orbán (« Je suis Marine ») et des membres de l’administration Trump, le tout cartographié par Le Grand continent. « Ils ne parviendront pas à faire taire la voix du peuple français », a même osé déclarer le leader du parti d’extrême droite espagnol Vox, oubliant que le « peuple français » avait largement, par deux fois, rejeté Marine Le Pen dans les urnes.
Que l’on soit puissant ou petit, médiatisé ou invisible, et soumis à une même application de la loi, cela les dérange. Le jugement qui sanctionne les détournements de fonds publics européens opérés par le FN/RN (plus de 4 millions d’euros de préjudice), est justement la preuve que la démocratie peut, encore, fonctionner. Au contraire de ce que prétendent ces xénophobes et autocrates. « Ce jugement représente un effort pour que la démocratie aille mieux. La réaffirmation de l’État de droit est tout à fait indispensable et légitime », estime le politiste Luc Rouban dans The Conversation.
« Le niveau de confiance des citoyens envers la classe politique et dans la justice est très bas, il doit être restauré. Cela passe notamment par le fait que la justice s’applique à des personnalités qui détournent des millions d’euros, et pas uniquement à des caissières de supermarché qui se font licencier et sont poursuivies au pénal pour le vol d’une barre chocolatée. »
Plusieurs politiques français, de Ciotti à Mélenchon…
Auteur: Ivan du Roy