Une micro-ferme menacée par un Stade de foot en Bretagne


Renouer avec le rythme et les capacités du vivant, réintroduire des temporalités longues pour des cultures saines et viables, collaborer avec la nature… Voilà autant de valeurs élémentaires pourtant bafouées par notre système agro-alimentaire mortifère. Heureusement, elles sont réanimées, haut et fort, par quelques acteurs conscients de la nocivité du modèle actuel. C’est dans ce désir de réhabilitation d’un mode agricole vertueux que Perma G’Rennes est née : une micro-ferme bretonne créée par Mikaël Hardy, ancien naturaliste, selon des principes de biomimétique et de permaculture. Mais que se passe-t-il quand des mastodontes économiques usent d’une voix qui porte davantage ? C’est ce que vit aujourd’hui la petite équipe maraîchère, et les jardins ouvriers des alentours, puisque le programme d’extension du Stade Rennais menace actuellement une partie de leur terrain, ainsi que la tranquillité de leurs microcosmes. Retour sur leur(s) combat(s). 

« Le pessimisme est un luxe qu’on ne peut pas se permettre. On peut juste se permettre de se retrousser les manches » cite Perma G’Rennes pour se présenter. Et le mantra leur va si bien. En effet, Mikaël Hardy, anciennement naturaliste et photographe, décide un jour de devenir un acteur direct de ses principes en se rapprochant plus encore de la terre, en contact immédiat avec elle. Avec son projet Perma G’Rennes, il souhaite plaider pour une manière durable de cultiver son jardin. Mais quel jardin ? Il lui a d’abord fallu trouver un terrain… Présentation :

@Olivier Marie / Goûtsdouest.fr

L’aventure commence en 2013. Mikaël profite d’une belle occasion : l’association citoyenne « Les Ami(e)s de la Prévalaye » souhaite, avec l’aide de la municipalité, rendre à cette région sa fertilité d’autrefois. En effet, jusque dans les années 80, ces 450 hectares rennais de bocages et terres inondables, propices à de nombreuses activités agricoles,…

Auteur: Sharon Houri
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