Une nouvelle méthode pour localiser les déchets en mer

Prédire la dérive et la dispersion des polluants marins comme les hydrocarbures et les plastiques, ainsi que des organismes vivants comme le phytoplancton ou les larves de poissons, est essentiel pour la gestion durable des zones côtières dans un contexte de préservation des écosystèmes marins. En 2015, il a été estimé qu’entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de déchets terrestres finissent leur course dans les océans chaque année, chiffres voués à augmenter.

À grande échelle, les phénomènes de transport et d’accumulation des déchets marins flottants sont plus ou moins connus, comme l’accumulation de déchets dans le 7ᵉ continent dans le nord de l’océan pacifique, par exemple. Cependant, à des échelles plus fines, inférieures à 10 kilomètres, la présence de nombreux tourbillons, zones de convergence, où les courants marins se rejoignent, et de divergence, où les courants marins se séparent, à la surface des océans complique la compréhension de la dérive des matières flottantes.



Le sud-est du golfe de Gascogne, comme beaucoup d’autres zones côtières dans le monde, est confronté à plusieurs problèmes environnementaux. Il s’agit notamment de la pollution à proximité de zones urbaines et industrielles telles que Bilbao et Saint-Sébastien, de la prolifération d’algues toxiques, de la perte de biodiversité et de la prolifération d’espèces invasives. De plus, la région a été identifiée comme une zone d’accumulation de déchets marins par des modèles océaniques régionaux.

Localiser les zones d’accumulation des déchets

Dans le cadre de ma thèse et d’un projet national espagnol nommé LAMARCA, j’essaie de comprendre et localiser les zones d’accumulation des déchets marins flottants dans le sud-est du golfe de Gascogne.

Dans le golfe de Gascogne, et dans les mers semi-fermées en général (corps d’eau partiellement entouré par des terres, mais qui est connecté à…

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Auteur: Sloane Bertin, Doctorante en océanographie physique au Laboratoire d’Océanologies et Géosciences. CNRS, Université de Lille, Université du Littoral Côte d’Opale, Institut de recherche pour le développement (IRD)