Une nouvelle prison à Muret : « C'est non ! »

Rassemblement le mercredi 12 janvier à 15h devant la sous-préfecture de Muret

Le 4 octobre dernier, le tribunal administratif de Toulouse saisi en référé considérait que les conditions de détention au centre pénitentiaire de Toulouse-Seysses méconnaissaient gravement les droits fondamentaux des personnes incarcérées. Cellules insalubres, toilettes non cloisonnées, cours de promenade infestées de rats et dénuées de bancs et d’abri, abords des bâtiments jonchés de détritus, climat de violences et d’insécurité, problèmes d’accès aux soins… Autant de problèmes qui sont aggravés par la surpopulation chronique de l’établissement : selon les derniers chiffres du ministère de la Justice, il abritait 1 122 personnes pour 644 places opérationnelles.

Pour y remédier, le gouvernement a donc décidé de la construction d’une nouvelle prison dans la ville voisine de Muret, qui accueille déjà un centre de détention de 614 places. Un nouvel établissement pénitentiaire donc, de 600 places, véritable usine carcérale dont la construction s’inscrit dans le cadre d’un programme de construction de 15 000 nouvelles nouvelles places de prison.

Des citoyen.ne.s de la région toulousaine, rejoints par des organisations et associations de défense des droits de l’homme regroupés au sein du Collectif pour un Muret écologique et non carcéral ont décidé de s’opposer fermement à ce grand projet inutile. Leur première critique concerne la manière dont a été conduit ce projet, qui a avancé dans l’ombre pendant plusieurs années. « Il est surprenant de constater qu’il a fallu attendre 4 ans pour la tenue d’une enquête publique d’un projet urgent » ironisait avec sévérité le commissaire enquêteur dans le cadre de l’enquête publique menée au début de l’année 2021. Une enquête par ailleurs réalisée pendant une période pandémique peu propice à la participation des personnes directement concernées par ce projet.

Si les opposants à ce projet expriment de la colère quant à l’absence de débat démocratique autour de ce projet, ils portent une critique virulente sur les conséquences environnementales qu’aurait la réalisation de celui-ci. En dépit de toute logique, le lieu d’implantation de ce projet a en effet été choisi sans qu’aucune recherche alternative de localisation n’ait été réalisée à Muret ni même dans le département de Haute-Garonne. Dans son rapport, le commissaire enquêteur soulignait en effet que la démarche « éviter, réduire,…

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Auteur: IAATA