Dans le monde de la finance, le nom d’Ana Botín, à la tête de Banco Santander, une des plus grosses banques d’Europe, la deuxième par sa capitalisation boursière derrière BNP Paribas, se détache. Elle en est aussi une actionnaire individuelle majeure, possédant plus de 32 millions d’actions.
Bien avant elle déjà, des femmes défiaient les conventions de leur époque et entraient dans cet univers. En prenant des risques, elles ont cherché l’indépendance financière par l’achat d’actifs. Notre recherche sur la présence de femmes actionnaires à la Banco Hispano Americano dans les années 1920 et 1930 révèle un panorama fascinant de femmes qui ont acquis des actions et ont ainsi contribué à la dynamique économique de l’époque.
La Banco Hispano Americano a été fondée en 1900. Au fil du XXe siècle, elle devient une actrice incontournable du paysage financier. Elle fusionne en 1991 avec Banco Central pour former Banco Central Hispano. Elle-même, en 1999, est absorbée par Banco Santander. Les fonds historiques des banques précédentes ont été conservés et mis à la disposition des chercheurs dans les archives historiques de Banco Santander.
Aux origines de la banque
Dans les années 1920, l’institution disposait déjà d’un réseau dense de succursales urbaines réparties dans tout le pays. Elle attire ainsi les petits actionnaires des classes moyennes espagnoles qui cherchent à rentabiliser leur épargne. Une partie passait dans l’achat d’actions, car les titres de l’établissement étaient commercialisés dans les succursales elles-mêmes.
Parmi les actionnaires de la Banco Hispano Americano, on retrouvait ainsi un certain nombre de femmes qui investissaient sous leur propre nom. Pascuala Zaldo Rivera, par exemple, sœur de Bruno Zaldo Rivera, l’un des promoteurs de la banque, a participé à sa fondation, s’adjugeant 500 actions qui représenteraient environ un million d’euros aujourd’hui….
La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Susana Martínez-Rodríguez, Profesora Titular de Universidad en Historia e Instituciones Económicas, Universidad de Murcia