La « guerre civile » dont Emmanuel Macron agite le spectre en cas de victoire de ce qu’il appelle « les extrêmes » est déjà là, en Nouvelle-Calédonie. Et c’est lui, Emmanuel Macron, et nul autre qui en porte la responsabilité pour y avoir pratiqué la politique du pire.
Depuis la nuit de dimanche à lundi, l’archipel est secoué par une nouvelle flambée de violences dans l’agglomération de Nouméa et en plusieurs point de l’archipel : commissariat, mairie et école incendiés, barrages routiers sur plusieurs routes dont celle de l’aéroport, coups de feu, gendarmerie attaquée, etc.
Ce nouvel embrasement fait suite au transfèrement en métropole de plusieurs figures indépendantistes placées en détention provisoire. Mercredi 19 juin, onze militants indépendantistes ont été interpellés dans le cadre d’une enquête visant « les commanditaires présumés » des révoltes qui ont enflammé l’archipel depuis le 13 mai. Tous se présentent comme des « combattants de la liberté » et ont toujours publiquement appelé à une mobilisation pacifique contre le dégel du corps électoral, cette réforme constitutionnelle portée depuis un an par Emmanuel Macron, qu’il a finalement choisi de « suspendre » trois jours après la dissolution de l’Assemblée nationale.
Déportation expresse
Confrontés à un juge d’instruction, sept d’entre eux ont été mis dans un avion pour la France dans la nuit de samedi à dimanche, après une audience devant le juge des libertés et de la détention, à huis clos. Direction, sept prisons différentes, à 17 000 km de leurs proches. Du jamais vu depuis la guerre civile des années 1980.
Les avocats ne doutent pas que la décision de transfert a précédé les audiences.
Christian Tein a été placé en détention à Mulhouse (Haut-Rhin). Membre du conseil exécutif de l’Union calédonienne (UC), le principal parti…
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Auteur: Michel Soudais