Uniformes à l’école : la fausse bonne idée

Uniforme à l’école, le nouveau sujet fashionista qui fait jaser sur la toile.

Gabriel Attal, ministre supposément en charge de la gestion du service public de l’éducation, ( le même qui avait mis de l’huile sur le feu avec l’interdiction du port de l’abaya, et qui, on aime à le rappeler puisque ça l’emmerde, n’est jamais allé à l’école publique ) a eu une fulgurance.

Expérimenter pendant 2 ans à compter de septembre 2024, dans certains établissements scolaires allant du primaire au secondaire, le port de l’uniforme.Pour 200 euros, pris en charge par l’Etat pour la durée du « test » des familles seront donc dotées de vêtements standards pour leurs enfants.

Au delà de la question budgétaire, c’est bien plus l’idée de soumission symbolique à l’institution dont il s’agit là, ainsi que le déni de la liberté des élèves, d’une manière d’exprimer leur personnalité.

S’habiller d’une certaine façon ou d’une autre, va au delà de la simple représentation de mode ou de conformisation à des standards, c’est aussi la possibilité laissée à chaque individu de s’exprimer de façon consciente ou non.

De surcroît, l’argument selon lequel les vêtements seraient les seuls marqueurs de différences de situation sociale ne tient pas un instant. Des jeunes auront toujours un téléphone ou autre objet symbolique de classe, de la marque la plus chère, et se démarqueront toujours des élèves issus de familles plus pauvres.Les conditions de vie plus difficiles dans lesquelles évoluent une partie des élèves seront toujours les mêmes, et l’uniforme n’y changera strictement rien. Il sera même une charge et un coût supplémentaires dus aux questions logistiques (lessives fréquentes pour maintenir propre le nombre réduit de tenues, par exemple)Par ailleurs si l’on observe la réduction des marqueurs d’inégalités sociales chez nos voisins anglais qui pratiquent le port de l’uniforme, on se rend…

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Auteur: CerveauxNonDisponibles