Elle brandit un contrat souscrit par l’Europe pour la commande de vaccins destinés aux pays membres de l’Union européenne. Les élus ne peuvent en connaître le contenu. La plupart des lignes sont noircies pour cacher le texte. Le prix, le calendrier de livraison, le détail des clauses de responsabilité du laboratoire sont masqués.
Devant la présidente, figée derrière son masque de protection, la députée française assène : « Les dirigeants de big pharma ont fait la loi à votre place ». Vidéo de l’intervention de Manon Aubry.
Le 16 janvier 2021, le quotidien le Monde a publié une enquête troublante sous le titre : « Ce que disent les documents sur les vaccins anti-Covid-19 volés à l’Agence européenne des médicaments ».
L’article porte sur une enquête à laquelle ont contribué des journalistes italiens, allemands, néerlandais, suisses. Il est signé par la journaliste française Lise Barnéoud. L’enquête a été conduite dans le cadre du projet européen Behind the pledge (Derrière l’engagement) financé par Journalism Fund (Fond de journalisme) et IJ4EU.
IJ4EU (Journalisme d’investigation pour l’Europe) est un fond qui soutient le journalisme d’investigation transfrontalier dans l’Union européenne. Il déclare accorder « des subventions à des équipes de journalistes ou d’organismes de presse en Europe qui enquêtent sur des sujets d’intérêt public ». IJ4EU est lui-même cofinancé par la Commission européenne (DG Connect), par une subvention de la Fondation Open Society Institute (1) en coopération avec le programme sur le journalisme indépendant des fondations Open Society et par Fritt Ord.
Les « documents volés à l’Agence européenne des médicaments » (EMA) ont été diffusés par Dark Web, aussi appelé web clandestin ou encore web caché qui utilise Internet, mais n’est pas accessible sans protocoles spécifiques. L’enquête est une analyse de près de 900 pages d’échanges d’e-mails provenant de la direction de l’EMA, des rapports confidentiels du personnel scientifique et des présentations de Pfizer/BioNTech en novembre 2020.
Elle nous révèle, entre autres, des discussions internes de l’Union européenne, « dans une atmosphère plutôt tendue, parfois même désagréable » selon un responsable de l’EMA et qui portaient sur l’évaluation des vaccins Pfizer et Moderna que l’UE devait acheter alors même que des problèmes avaient été soulevés. Il y avait, par exemple, de préoccupantes « différences qualitatives entre les lots…
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Auteur: Maxime VIVAS Le grand soir