Universités : l’autonomie et l’épidémie.

Alors que le gros de troupes étudiants arrive la semaine prochaine dans les universités françaises (près de 3 millions …) beaucoup de sites universitaires et de formations en accueillent déjà depuis 2 ou 3 semaines. C’est notamment le cas des IUT qui ont fait leur rentrée en même temps que le primaire et le secondaire, et ont même, dès la dernière semaine d’Août accueilli des étudiants dans le cadre de leur soutenances de fin d’étude.

Je travaille de mon côté à l’IUT de La Roche sur Yon, site délocalisé de l’université de Nantes. Et je suis en effet en présence d’étudiants depuis le 24 août.

La doctrine universitaire de gestion de gestion sanitaire est un habit d’Harlequin, bariolé de bonnes intentions et rapiécé de précautions élémentaires mais à peu près totalement hors-sol pour une gestion concrète de l’épidémie à court terme et tout à fait délétère dans une perspective de moyen ou de long terme.

En ce qui concerne la distanciation physique.

Précaution qui est sincère autant qu’oratoire : les équipes, toutes les équipes, les personnels techniques et administratifs surtout, mais la majorité des enseignants également, les équipes font tout ce qu’elles peuvent et même au-delà. Elles appliquent dans une urgence absolue des contraintes qui changent du jour au lendemain et elles cherchent en vain du sens dans la succession d’injonctions paradoxales qui leurs tombent sur le poil tous les deux jours. Ici on colle au sol des autocollants supposés manifester un « sens de circulation » pour éviter de se croiser alors même que l’exiguïté des couloirs rend ubuesque et inutiles ces opérations d’affichage. Là on modifie dans l’urgence la « jauge » des salles de TP et TD pour respecter « le mètre de distance ». « Même…

Auteur : Olivier Ertzscheid
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