Les images, sidérantes, ont été filmées le 16 septembre 2023 dans le Missouri. Deux élus Républicains incendient au lance-flamme un tas représentant des livres «wokes». Les sénateurs Nick Schroer et William Eigel, qui est candidat au poste de gouverneur, se sont mis en scène sur les réseaux sociaux en train de faire un autodafé. Impossible de ne pas penser à la symbolique nazie, lorsque les groupes hitlériens brûlaient dans la rue les livres non conforme et les œuvres qualifiées d’art «dégénéré».
Ces images s’inscrivent dans un mouvement national destiné à faire censurer ou limiter l’accès aux livres considérés comme «inappropriés» dans les écoles. La droite occidentale se plaint de la «cancel culture», mais c’est elle qui la pratique avec la plus grande férocité. Par exemple, un district du Tennessee a voté le retrait de la Bande Dessinée mondialement célèbre «Maus», un récit de la Shoah par le fils d’un déporté, de son programme d’études secondaires. Face au scandale provoqué par cette censure, le district est revenu sur sa décision. Mais six ouvrages ont été retirés, dont «La Servante écarlate» de Margaret Atwood.
Ce mouvement d’interdiction vise aussi des ouvrages au contenu LGBTQ+ ou antiracistes. En octobre 2022, le secrétaire d’État du Missouri, Jay Ashcroft, a publié une règle pour supprimer le financement des bibliothèques qui ne restreignent pas l’accès aux documents «inappropriés» ou «lubriques». Sont particulièrement visés tous les livres relatifs à l’éducation sexuelle.
Rappelons que les Etats-Unis se réclament d’une «liberté d’expression» sans condition quand il s’agit de contenus fascistes. Il est par exemple totalement légal de brandir un drapeau nazi dans l’espace public ou de diffuser le livre Mein Kampf. Mais cette «liberté» ne concerne plus les contenus progressistes.
Derrière ces mesures, il s’agit d’une offensive…
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Auteur: B