Vaccins, lits d'hôpitaux… à gauche, que feraient les candidats ?

À quoi ressemblerait la lutte contre le Covid-19, si le prochain président ou présidente de la République française était de gauche ? À trois mois de l’élection présidentielle, les différents candidats veulent se démarquer de la politique menée par le gouvernement et, enfin, faire entendre leurs voix.

Au début de la pandémie, on a souvent peiné à comprendre leur position. Dans l’ambiance anxiogène des premiers mois de l’année 2020, critiquer la gestion macronienne de la crise sanitaire pouvait rapidement provoquer des suspicions de « complotisme » ; peut-être est-ce la raison pour laquelle on a peu entendu les personnalités de gauche sur ce sujet. Délicat, également, d’oser exprimer une désapprobation lorsque les figures de proue de la contestation sont (pêle-mêle) Florian Philippot (ex-n° 2 du Front national), l’humoriste Jean-Marie Bigard ou encore le chanteur Francis Lalanne.

Mais ça, c’était avant. Les prétendants à l’élection présidentielle affichent désormais leur opinion, dans leurs discours comme dans les médias. Une position relativement commune à tous les candidats, qu’on pourrait résumer par la formule : pour la vaccination, contre l’obligation.

Tous favorables à la vaccination

« On l’a dit, on l’a répété, nous sommes favorables à la vaccination », affirme à Reporterre Clémence Guetté, coresponsable du programme de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise, LFI). Fin 2020, le candidat avait émis des doutes — « Ce vaccin ne me rassure pas », disait-il sur le plateau de BFMTV — mais il a depuis changé d’avis. De Fabien Roussel (Parti communiste, PCF) à Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière, LO), en passant par Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste, NPA) et Anasse Kazib (Révolution permanente), tous, sans exception, se présentent sans détour comme « pro-vaccin ».

Vaccin AstraZeneca. Wikimedia Commons/CC0 1.0/gencat cat

« Je suis pour la vaccination à 100 % », déclare aussi Yannick Jadot (Europe Écologie-Les Verts, EELV) dans les médias. Son envie de montrer l’intérêt qu’il porte à la science — et son souhait de se défaire de l’image « antivax » qui colle à certaines figures du parti, l’eurodéputée Michèle Rivasi en tête — l’avait même poussé à se prononcer pour la vaccination obligatoire, en novembre 2020. Il est depuis revenu sur ses propos. « Les experts considèrent que [la vaccination obligatoire], cela peut être contre-productif. Je suis à l’écoute de ce que disent les scientifiques »,…

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Auteur: Justine Guitton-Boussion (Reporterre) Reporterre