Lundi 22 février a eu lieu l’un des premiers procès des militants climat luttant contre les dérives de l’aviation, suite à la journée nationale d’action du 3 octobre 2020 pour faire prendre conscience des impacts climatiques et sociaux de la filière aéronautique. Lors de cette journée qui a mobilisé plus de 2000 personnes dans 18 lieux en France, 7 militants d’ANV-COP21 Gironde et d’Extinction Rebellion Bordeaux s’étaient introduit sur le tarmac de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac pour déployer une banderole. Ils ont comparu lundi soir devant le tribunal après plusieurs heures d’attentes. A la fin de cette première audience, le Tribunal Judiciaire de Bordeaux a requis 500€ d’amende avec sursis pour chacun d’entre eux. Le verdict définitif sera rendu le 29 mars. Les prévenus risquaient jusqu’à 5 ans de prison et 18 000 euros d’amende. Cette audience intervient alors que le projet de loi Climat & Résilience français n’est pas à la hauteur concernant l’extension des aéroports et l’impact de l’aviation, renforçant d’autant plus le sentiment d’urgence des activistes. Ces derniers accusent également le secteur d’avoir été largement subventionné par le gouvernement durant la crise malgré des plans de licenciement répétés. Décryptage sur ce mal de l’air du XXIème siècle.
Leur action était minutieusement préparée pour être non-violente et sans risque, si ce n’est celui des poursuites judiciaires. Le 3 octobre 2020, comme des centaines d’autres activistes dans une dizaine d’endroits partout en France, Alexandra, Amilcar, Gaëtan, Juliette, Lucie, Marie-Alexandra et Thomas se sont introduits sur le tarmac de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac pour déployer une banderole « Arrêtons le trafic aérien avant le crash climatique ».
Cinq minutes après, ils ont été arrêtés par la gendarmerie et retenus en garde-à-vue pendant six heures. Conscient qu’ils allaient être rapidement interpellés, leur action symbolique a été conçue comme un « coup d’éclat » pour remettre la lumière sur les impacts du secteur aérien.
Crédit : ANV COP 21 et XR Bordeaux
« Au tribunal, on nous a dit de militer « à côté » plutôt que déranger les vols. Une ironie quand on sait que les portes de l’aéroport qui sont restées fermées ce jour-là car la manifestation officielle avait été déclarée devant On est le caillou dans la chaussure, on dérange alors que c’est urgent ! On voit bien que les tribunes, les pétitions et les marches ne…
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Auteur: Laurie Debove