Valérie Pécresse et l'écologie : des mots, pas d'action

Septembre 2015. Dans un texte publié dans Le Plus de L’Obs, Valérie Pécresse, à l’époque candidate de la droite et du centre pour la présidence de l’Île-de-France, écrivait : « Nous voulons faire de notre région, la plus peuplée de France, poumon économique du pays, la région pionnière dans le monde pour la lutte contre le réchauffement climatique. » Près de trois mois plus tard, la désormais présidente du mouvement Libres ! était élue (de justesse) devant la liste d’union de la gauche, prenant ainsi la tête du conseil régional d’Île-de-France. Mais alors qu’elle est candidate à sa réélection aux prochaines élections régionales (20 et 27 juin), qu’en est-il de son bilan écologique à l’issue de son mandat, au cours duquel cette tenante d’une croissance verte s’est targuée d’être « plus écologiste que les écologistes » ?

De l’avis de plusieurs associations de défense de l’environnement, si certaines avancées sont à souligner, les résultats de l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy s’avèrent, au mieux, insuffisants. L’équipe de Mme Pécresse n’a pas cru bon de répondre à cette assertion ni aux questions du quotidien de l’écologie : contacté par Reporterre, Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de la région chargé de l’écologie, n’a pas répondu à notre proposition d’entretien. « Il y a eu des efforts de modernisation des transports collectifs ou encore des incitations financières pour utiliser des voitures ou du chauffage moins polluants, explique Muriel Martin-Dupray, coprésidente de France Nature Environnement Île-de-France. Il faut pourtant aller plus loin : il reste nombre de choses à appliquer au-delà des annonces. Il faut aussi initier un mouvement à coordonner avec l’État, les collectivités locales, etc. de façon à ce que chacun ne se rejette pas la responsabilité des programmes non appliqués. » 

Zoé Lavocat, responsable climat et territoires au sein du Réseau Action Climat (RAC), va dans le même sens : « La région ne respecte pas les objectifs qu’elle s’est elle-même fixés. Elle émet plus de gaz à effet de serre qu’elle ne devrait et consomme plus d’énergie qu’elle ne devrait. Les questions de rénovation des bâtiments et de l’énergie sont essentielles en Île-de-France, or pour l’instant la région ne va pas assez loin et pas assez vite. » 

Et de nous renvoyer vers l’Enviroscore récemment établi par l’Observatoire de la transition écologique des territoires, une instance qui a…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Amélie Quentel Reporterre