En 2008, la raffinerie Sugar Imperial aux États-Unis a explosé, causant la mort de 14 personnes : de la poussière de sucre en suspension dans l’air dans la zone d’emballage a pris feu. En 2014, c’est une usine allemande qui produisait du biogaz à partir de déchets agricoles qui a subi une explosion due à une accumulation de méthane dans une zone de stockage.
Aujourd’hui, la biomasse est valorisée comme matière première au sein de bioraffineries : des déchets agricoles, des résidus forestiers, des algues ou encore des solides provenant des eaux usées sont par exemple utilisés pour faire du carburant, des peintures ou des plastiques. Ces procédés, s’ils se généralisaient, pourraient rendre l’industrie chimique plus durable, en réduisant ses impacts environnementaux et notre dépendance aux matières premières fossiles, à condition de ne pas faire concurrence au secteur alimentaire.
Mais les procédés verts valorisant la biomasse ne sont pas intrinsèquement plus sûrs que leurs homologues valorisant les matières fossiles.
Ainsi, l’intérêt économique ne doit pas être le seul élément guidant le développement de procédés utilisant la biomasse comme matière première : la communauté de recherche travaille aussi à les rendre plus sûrs pour les humains et l’environnement, en étudiant leurs impacts environnementaux et toxicologiques, et en développement des méthodes fiables d’évaluation des risques industriels.
La biomasse pour réduire notre dépendance au pétrole
L’industrie chimique est toujours très dépendante de matières fossiles comme le pétrole, le charbon ou le gaz naturel. Même s’il peut être difficile d’avoir le chiffre exact, on estime que plus de 90 % des produits chimiques sont toujours fabriqués à partir des matières fossiles – ce qui pose des problèmes environnementaux (augmentation des émissions de gaz à effet de serre), géopolitique (problème de dépendance…
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Auteur: Sébastien Leveneur, génie des procédés, INSA Rouen Normandie