Vélo, télétravail, colocation… Bienvenue dans une ville sobre

[4/4 Sobriété énergétique : la solution oubliée] La sobriété, un pilier de la transition écologique ? Un nombre grandissant d’experts et d’institutions l’exigent pour économiser l’énergie, pourtant la sobriété reste dans l’angle mort des pouvoirs publics. Sans transformations profondes de nos modes de vie, la France pourra-t-elle être à la hauteur des enjeux environnementaux ? Enquête sur une démarche prometteuse, mais marginalisée.

• Volet 1 : Pour le climat, économiser l’énergie est indispensable

• Volet 2 : Les économies d’énergie méprisées par les politiques

• Volet 3 : Comment les normes sociales nous poussent à trop consommer


Imaginons. Nous sommes en 2050. Il est 7 heures du matin. Le ciel est encore plein d’étoiles — depuis que l’éclairage nocturne et les panneaux publicitaires numériques ont été interdits, elles sont de nouveau visibles en ville. Le ballet des travailleurs se met doucement en marche, sans les habituels klaxons et embouteillages. Transports en commun, marche, vélo et covoiturage sont désormais la règle. Le paysage urbain a changé : les bureaux vides ont été transformés en appartements, les logements laissés à l’abandon réhabilités et les habitats partagés se sont multipliés. On partage désormais perceuses, aspirateurs et machines à laver avec ses voisins de palier. On vit avec un peu moins de confort, un peu moins d’intimité, mais plus de liens sociaux. Sauf que cela reste à l’état de scénarios.

Alors que les exemples concrets de territoires sobres manquent, Négawatt, Virage Énergie et le Shift Project ont élaboré des scénarios imaginant les contours de sociétés sobres. Ces trois associations planchent depuis plusieurs années sur des mesures réduisant notre consommation énergétique, et ont esquissé des pistes pour construire des modèles alternatifs : des sociétés où notre consommation d’énergie serait grandement réduite, sans pour autant ressembler à des films en noir et blanc sur l’Union soviétique. Au contraire, soulignent les défenseurs de la sobriété, nous pourrions mieux y vivre. Et les alternatives sont nombreuses.

• Les scénarios pour les bâtiments

Dans le secteur résidentiel, ces trois groupes de réflexion insistent sur la nécessité d’augmenter le nombre de personnes par logement, de rénover les bâtiments anciens à grande échelle et de diminuer la part de maisons individuelles dans la construction neuve. Elles mettent également en avant la nécessité de développer « de nouvelles…

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Auteur: Hortense Chauvin Reporterre